Paris, Deux soldats français, blessés mardi au Mali par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé, sont décédés, selon un communiqué publié mercredi par l’Elysée qui avait annoncé la veille un premier mort dans cette explosion.
Le président François Hollande a exprimé sa "grande tristesse" après le décès de deux soldats "des suites de leurs blessures". L’Elysée avait annoncé dès mardi la mort d’un premier militaire et fait état de trois blessés, dont deux graves.
Le chef de l’Etat "adresse ses condoléances à leurs familles et à leurs proches, et les assure de la pleine solidarité de la Nation en ces douloureuses circonstances", ajoute le texte.
L’explosion est survenue lors d’une opération de la force française Barkhane à l’approche de la ville de Tessalit, au nord du Mali.
Selon le ministère de la Défense, les victimes se trouvaient à bord de l’engin de tête d’un convoi logistique d’une soixantaine de véhicules qui a touché une mine et explosé.
Le soldat 1re classe Mickaël Poo-Sing a été tué mardi "sous le coup de l’explosion". Le maréchal-des-logis Damien Noblet et le brigadier Michael Chauwin sont décédés dans la soirée à Gao, où ils avaient été évacués pour recevoir des soins dans une antenne médicale militaire française, détaille le
ministère.
Les trois victimes étaient originaires du 511e régiment du train d’Auxonne (Côte-d’Or).
Damien Noblet, engagé dans l’armée depuis près de 12 ans, avait déjà participé à plusieurs opérations extérieures, notamment au Kosovo en 2005, en Côte d’Ivoire en 2007, et déjà au Mali en 2013. Il s’agissait de la première mission extérieure pour Michael Chauwin, engagé en février 2014 et Mickaël
Poo-Sing, qui avait rejoint l’armée de Terre en février 2015.
"Je souhaite rendre hommage à nos trois soldats dont la valeur, la motivation et le dévouement étaient reconnus de tous. Ils accomplissaient une mission essentielle dans la lutte globale que notre pays mène contre le terrorisme au Sahel", a déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, impliquant des troupes de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma, déployée depuis juillet 2013).
La force de la Minusma compte près de 11.700 militaires et policiers, selon les effectifs à la mi-décembre 2015.
La force française Barkhane mobilise quant à elle 3.500 hommes déployés dans cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Sept militaires français ont été tués depuis le lancement de cette opération, qui a succédé le 1er août 2014 à l’opération Serval (juillet 2013 - juillet 2014), au cours de laquelle six soldats avaient été tués.
bpa-bpi-chp/nm