Le Comité central invité à se prononcer sur la question est majoritairement acquis selon les indiscrétions au retrait. On fulmine contre la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) qui feint de ne connaître SADI ni d’Adam ni de Eve.
La prise de décision, plusieurs fois repoussée pour diverses raisons, devrait intervenir sous peu. Le temps de renouveler le Comité central dont le mandat a expiré depuis longtemps. Faute d’argent, la convocation de cette instance avait été abandonnée vers la fin de l’année dernière au profit des préparatifs des élections communales, régionales et du District reportées sine die. A la faveur de la répartition du financement public aux partis politiques, 50 millions de nos francs sont tombés dans l’escarcelle de SADI. Une enveloppe jugée suffisante. Reste à présent la date de convocation.
Aucun doute ne pèse sur l’issue de la réunion. Le Comité central, influencé par une frange importante des militants sont farouchement hostiles à la poursuite du soutien au président de la République qualifié de suicidaire. IBK dégringole dans les sondages d’opinion. De plus en plus Dr Oumar Mariko est sous le feu roulant des critiques. D’aucuns lui reprochent ouvertement d’avoir livré pieds et poings joints le parti à IBK, rien qu’à IBK. Puisque la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) feint de ne connaître SADI ni d’Adam ni de Eve. A son corps défendant, elle se refugie derrière la non appartenance de cette formation politique aux 62 adhérents. Sollicité, au même titre que ses pairs, Dr Oumar Mariko a préféré joué en solo en conditionnant sa signature à l’élaboration d’une politique de gouvernement.
Alors des responsables politiques préfèrent jouer sur les demi-tons, SADI aime plaider en public, quitte à entrer dans la forteresse des grands principes chaque fois que ses idées sont en contradiction avec ses buts concrets. A la vérité, le parti oscille entre la défense de la majorité présidentielle et les velléités d’une opposition désireuse de profiter pleinement des déboires du régime. Tout se fait sans lui, donc contre lui. Ce qui ne va pas sans grincements de dents. SADI rumine le vote du projet de loi portant le nombre requis de députés pour la constitution d’un groupe parlementaire de 5 à 10. Qui lui aurait porté grand préjudice. Maniant à merveille la politique du bâton et la carotte, le groupe parlementaire du parti au pouvoir lui a ouvert grandement les portes. SADI refuse la soupe.
A l’heure du partage du gâteau –portefeuilles ministériels, directions nationales postes d’ambassadeurs – rien à se mettre sous les dents. Pis, le parti n’est pas consulté avant la prise de décisions plitiques majeures. Autant de récriminations qui donnent des ailes à une liberté de se soustraire de la majorité présidentielle.
Georges François Traoré