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Autorités transitoires au nord du Mali : Les armes, un chemin qui mène à tout
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  L’express de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.




Bientôt les conseillers municipaux dans les régions du nord (Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal) vont être remplacés par des autorités transitoires dont les membres seront désignés par le gouvernement et les groupes armés (Coordination des Mouvements de l’Azawad et la plate-forme). Si ce ne sont pas les armes, qu’est ce qui permet aux groupes armés de nommer des administrateurs ?
En effet, c’est à travers une loi qui a été votée le 31 mars dernier par l’Assemblée Nationale que les autorités ont décidé de mettre en place très bientôt des autorités intérimaires dans les régions du nord.
En lieu et place des élus, seront mises en place ces autorités intérimaires. Cette loi ne cesse de susciter des débats houleux.


En effet, selon la nouvelle loi votée, les membres de ces autorités intérimaires seront désignés par le gouvernement, les groupes armés (Coordination des Mouvements de l’Azawad et la Plate-forme des Mouvements du Nord)
De l’avis des observateurs, la détention d’arme ne doit pas être un motif pour permettre à un groupe ethnique, à une association ou une quelconque organisation d’accéder à un poste politique. C’est pourtant le cas avec cette loi qui va permettre aux deux groupes armés qui se sont affrontés au nord de notre pays durant des mois, de nommer des personnalités qui doivent gérer les collectivités.
Cette mesure n’a pas été du goût de plusieurs couches de la société notamment le Collectif des Partis Politiques de l’Opposition qui a organisé une conférence de presse le 30 mars dernier pour s’opposer au vote de cette loi. Ce collectif considère cette loi comme un recul démocratique. Selon la déclaration des partis de l’opposition, cette loi marginalise les partis politiques dans la gestion des collectivités. Les partis de l’opposition ont fait savoir que le vote de cette loi est une violation flagrante de la constitution.
En tout cas, cette loi est mal perçue partout, car elle donne l’occasion aux groupes armés qui se sont combattus pour des raisons quelconques d’avoir des postes après la période trouble, une chose qui va sans doute encourager d’autres groupes à prendre des armes, car après la guerre c’est le partage de butins et c’est ce qui va se passer, car certains se sentent déjà loin de la table du gâteau.
Issa KABA
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