Le Syndicat National des Postes et des Télécommunications (SYNAPOSTEL) qui regroupe la SOTELMA, ORANGE-MALI, les POSTES a organisé le samedi 9 avril 2016 à la Bourse du Travail une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur la modification de l’Arrêté N°2016-0612/MENC-SG du 25 mars 2016 fixant les modalités d’application du décret N° 2015-0265/P-RM du 10 avril 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés aux services des télécommunications ouverts au public. Cette conférence était animée par le secrétaire général du SYNAPOSTEL, M. Seydou Diarra, en présence du représentant de MALITEL, M. Aboubacar Diako, le représentant d’ORANGE MALI, M. Idrissa Coulibaly.
« Par rapport à l’identification des puces, les autorités maliennes ont décidé que les puces qui n’ont pas été identifiées seront désactivées le 10 avril 2016 à partir de minuit. Nous ne contestons jamais ni la légalité, ni la légitimité des documents administratifs produits par nos autorités. Cela joue un rôle important dans l’aspect hautement sécuritaire pour notre pays. L’identification permet de connaitre le propriétaire de chaque puce. Cela est à l’avantage du client lui-même par ce qu’en cas de perte, la traçabilité est là. Pour l’opérateur lui-même, ça lui permet aussi de savoir exactement le nombre réel de son pacte de téléphonie. Mais nous demandons aux autorités de prendre toutes les mesures pour essayer de voir réellement ce qui est à faire », a déclaré le secrétaire général du SYNAPOSTEL, M. Seydou Diarra.
Selon lui, le décret qui aménage les arrêtés qui ont été pris ces derniers temps a été pris le 10 avril 2015 pour régler tout ce système d’identification. Par rapport aux arrêtés qui doivent signifier les différents modes d’opération sur le terrain, le premier arrêté a été pris le 25 mars tout près. Il y a eu un autre arrêté qui a été pris le 8 avril, qui modifie l’article 18.
L’article 18 du décret pris le 25 mars disait qu’après le délai de 12 mois et à l’expiration d’un premier délai de trois mois, l’opérateur de télécommunication procède à la mise en réception simple des abonnés non encore identifiés figurant dans ses bases de données. « Après les 12 mois, nous avons encore 3 mois d’identification normale avant que les sanctions ne tombent. Le ministre a dit à la télé qu’à partir du 8 mars tout sera coupé.
Nous avons pensé que c’était pour être collé à ce qu’il avait dit. Quelque soit les contingentes sécuritaires, ce sont des populations qui vont en souffrir », a estimé le secrétaire général du SYNIPOSTEL avant d’ajouter ceci : « Dans une opération d’ordre social dans les systèmes de télécommunication, on voit la relation entre les clients et les deux opérateurs. Ils ne vont pas critiquer l’Etat, alors que c’est l’Etat qui détermine tout ça.
Le taux d’évaluation de l’identification n’a pas été fait. Approximativement quand vous regroupez l’ensemble des abonnés identifiés des deux opérateurs, cela ne dépasse pas les 55%. Est-ce que l’Etat a pris toutes les mesures nécessaires pour identifier tous les abonnés ? Nous avons un problème d’insécurité, l’administration est absente dans beaucoup de zones. Je suis sûr que l’identification n’atteint pas les 80% au nord et certaines zones du sud à accès difficile n’ont presque pas pu être identifiées.
On demande à l’ensemble de la population malienne, l’urgence qui prévaut par rapport à l’identification des abonnés au téléphone et à internet. Donc je lance un appel à tous les abonnés pour qu’ils continuent à aller s’identifier pour le bonheur de l’ensemble du peuple malien».
Fatogoma COULIBALY