Le haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, a animé un point de presse hier au siège de la Misahel. Il a brossé la situation sécuritaire au Mali et les actions entreprises par l’Union africaine dans le domaine de la lutte anti-terroriste dans notre pays.
Pour le patron de la Misahel, la situation sécuritaire au Mali reste dominé par la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, “mais, a-t-il enchaîné, il convient de reconnaitre que pendant un certain temps plusieurs voix se sont élevées pour constater et déplorer les lenteurs”.
Ce fut le cas pour des Nations unies et l’UA qui ont fait des déclarations dans ce sens, a-t-il ajouté. Globalement Buyoya a estimé que la réalisation de l’accord s’effectue dans un contexte d’énormes défis et indiqué que des progrès ont été enregistrés. “Mais en dépit de l’espoir suscité par la cessation des hostilités entre les signataires de l’accord notamment la plate-forme et la CMA, les attaques du 20 novembre 2015 contre l’hôtel Radisson et celle du 21 mars 2016 poussent à la vigilance et autres mesures de sécurité”.
S’agissant de la lutte anti-terroriste, l’UA envisage de déployer une force régionale dans notre pays pour la sécurisation et la stabilité du Mali. Selon M. Buyoya, l’UA maintient ses efforts de mobilisation pour le Sahel. “Cela s’est traduit par la conférence des ministres de la Défense et les chefs d’état-major tenue ici à Bamako en septembre dernier organisée conjointement avec les Nations unies”.
L’UA vient de réaliser une mission technique d’évaluation dont le principal objectif est de proposer les conditions et modalités du renforcement des capacités des forces maliennes ainsi que la mise en place d’une force régionale de lutte contre le terrorisme, car elle nécessite une coopération régionale, voire internationale.
Zoumana Coulibaly