Conformément à sa vocation, le Groupe de suivi budgétaire (GSB) avec l’appui financier de Word-Vison, a réalisé une étude sur le budget-citoyens 2016. Les résultats de cette étude ont été partagés avec la société civile et les médias. C’était le jeudi 7 avril 2016 au siège de l’organisation à l’Hippodrome à travers, un espace contact d’information et d’échange sur le sujet.
La cérémonie d’ouverture était présidée par Ismaël Yoro Dicko, représentant le ministère des Finances, en présence de Souleymane Dembélé, membre du GSB.
La présentation du budget-citoyens a été faite par le consultant, Salim Soumaré.
Il faut rappeler que le budget-citoyens a pour objectif de faire comprendre aux citoyens et contribuables, le processus budgétaire qui va de la collecte des ressources à leur utilisation pour le bien collectif.
A travers cet espace, le GSB entend renforcer davantage les capacités des organisations de la société dans la compréhension et l’analyse des budgets de l’Etat et des collectivités territoriales.
Cet espace de contact a été organisé par le GSB en partenariat avec World-Vision Mali et Save the Children. Il s’agissait d’amener les participants à s’approprier le processus de préparation du budget-citoyens afin de pouvoir l’influencer dans le sens des besoins d’informations budgétaires des citoyens.
Dans sa présentation, le consultant Salim Sogoba a fait ressortir les différentes caractéristiques du budget 2016. Un budget qui se chiffre en recettes à 1828,1 milliards FCFA contre un montant de 1757,3 milliards FCFA dans le budget rectifié 2015, soit une augmentation de 70,9 milliards ou 4,0%.
Pour lui, ce budget se répartit en trois composantes : le budget général (1744,8 milliards) ; les budgets annexes (5,4 milliards) et les comptes spéciaux du Trésor (77,9 milliards). Sur les 1828,1 milliards FCFA, 1375,4 milliards sont issus des recettes intérieures contre 1239,6 milliards en 2015.
Les recettes extérieures s’élèvent à 452,7 milliards FCFA contre 517,6 milliards FCFA dans le budget rectifié de 2015. Les recettes extérieures comprennent : les emprunts, les dons et les annulations de dette.
En dépenses, il dira que le budget 2016 se chiffre à 2002,9 milliards FCFA contre 1881,2 milliards FCFA dans la loi de finances rectifiée 2015. Ces dépenses sont en hausse de 121,7 milliards, soit 6,5%. Les crédits budgétaires gérés par les administrations déconcentrées sont en augmentation de 23,5 milliards FCFA (9%) passant de 262,1 milliards en 2015 à 285,6 milliards FCFA en 2016 et représentent 14,3% en 2016.
Dans ces crédits, les ressources transférées aux collectivités territoriales s’élèvent à 195,5 milliards FCFA en 2016 contre 170,9 milliards en 2015. Elles représentent 9,8% du budget général.
Pour l’orateur, le budget 2016 sera le dernier budget de moyen avant le passage en 2017 au budget basé sur les résultats ou le budget en mode programme conformément aux directives du cadre harmonisé de la gestion des finances publiques au sein de l’Uémoa.
B. B
Source: Delta News