Trois soldats français ont été tués au Mali par l’explosion mardi d’une mine au passage de leur véhicule blindé, selon un communiqué publié mercredi par la présidence française. Ainsi, les pertes militaires françaises au Mali sont, au 13 avril 2016, de 14 militaires, dont un officier et trois légionnaires.
Le président François Hollande a exprimé sa grande tristesse après le décès de deux soldats des suites de leurs blessures. L’Elysée avait annoncé dès mardi la mort d’un premier militaire et fait état de trois blessés, dont deux graves.
L’explosion est survenue lors d’une opération de la force française Barkhane à l’approche de la ville de Tessalit, au nord du Mali. Selon le ministère de la Défense, les victimes se trouvaient à bord de l’engin de tête d’un convoi d’une soixantaine de véhicules qui a touché une mine et explosé.
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Pour Barkhane et la Minusma ce n’est pas une découverte : cela fait de longs mois que les mines PRB M3 notamment, en provenance de Libye, ralentissent les opérations, alors que parallèlement les experts notent une sophistication croissante des dispositifs de déclenchement des bombes artisanales et l’apparition de quelques missiles antichars.
L’armée française vient d’ailleurs de décider de déstocker des véhicules hautement protégés Aravis qui n’avaient plus été utilisés depuis les opérations en Afghanistan. Des études sont également en cours afin de renforcer le blindage de certains véhicules et améliorer la détection des objets suspects sur les pistes régulièrement empruntés par la force.