Pourquoi Sidiki N’fa Konaté a-t-il été nommé à nouveau Directeur général de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali malgré tout ? Quels avantages pour le pouvoir ?
Deux questions que de nombreux Maliens se posent encore et auxquelles tentent de répondre des analystes. Une chose est sûre, rares sont les Maliens qui ont apprécié le retour à l’ORTM de celui qui aura présidé à sa destinée pendant plus de dix ans. De cela, on peut s’en rendre compte à travers les causeries de ‘’grins’’, mais aussi les Réseaux sociaux qui ne vont pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer le choix du gouvernement et critiquer assez durement le personnage même.
Mais le style déjà connu du gouvernement est le suivant : Le chien aboie, la caravane passe. Mais pourquoi donc cette obstination à faire retourner à l’ORTM celui-là même qui, par le passé, ne s’était pas privé de léser le RPM et son président alors à l’opposition ? Pour certains observateurs, c’est justement en raison de son lourd passé que Sidiki Konaté aura été préféré aux autres prétendants.
La logique paraît simple : il faut répondre au mal par le bien. Mais un ‘’bien’’ calculé et taillé sur mesure. Car, ce faisant, le pouvoir donne à ‘’l’ancien ennemi’’ l’occasion de se racheter de la plus belle manière. Cette stratégie pourrait se révéler d’autant efficace que l’homme pourrait jouer un rôle important pour le pouvoir avant les prochaines échéances électorales.
La théorie cadre parfaitement, s’il est vrai que le président IBK se serait plaint au prédécesseur, Bally Idrissa Sissoko, lors de la cérémonie de présentation des vœux. Le président qui aime beaucoup la télé, ne serait pas satisfait du traitement de ses éléments et de la qualité de ses images. Vrai ou faux, Bally Idrissa Sissoko n’aura pu conserver son fauteuil malgré le zèle dont il faisait preuve.
Ce qui fait dire à un internaute que le ‘’cas Bally’’ pourrait servir de leçon à tous ces cadres incompétents qui n’ont d’autres moyens que de faire du zèle, du lèche-bottes pour conserver leur fauteuil. Malheureusement, c’est à ce zèle qu’il faudra désormais s’attendre de la part d’un Sidiki (que IBK aurait rencontré juste après sa nomination) en quête d’une nouvelle image pour se relancer, voire espérer plus. Pourquoi pas après tout ?
La Rédaction