Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Bicephalisme au sein de l’AEEM: Le secrétaire général rentrant donne sa version
Publié le vendredi 15 avril 2016  |  Le Républicain
Enseignement
© aBamako.com par A S
Enseignement supérieur : marche organisée par L’AEEM
Bamako, le 15 juillet 2013. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche pacifique de la FAST à la Primature pour remettre au chef du Gouvernement une pétition dans laquelle elle demande la reprise immédiate des cours par les grévistes du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).




Prenant au sérieux les dénonciations distillées dans la presse faisant état de bicéphalisme au sein de la coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), le nouveau secrétaire général de l’association estudiantine, Abdoul Salam Togola dit « Willy » a brisé le silence pour stopper la polémique.

Au cours d’un point de presse qu’il a animé, le jeudi 14 avril 2016, le secrétaire général de l’AEEM crie à une campagne de sabotage de sa mandature légalement acquise à l’issue du congrès du 9 et 10 avril 2016 sur la colline de Badalabougou. Il juge les agissements d’Ibrahim Traoré, le secrétaire général sortant, d’ « incitation aux désordres » et appelle les autorités maliennes à intervenir. Car selon lui, qui « vise la déstabilisation d’une école ne vise pas seulement l'AEEM mais l’avenir de toute la nation ».
Pour mieux permettre aux hommes de médias de bien cerner la situation difficile qui prévaut au sein de l’AEEM, le secrétaire général rentrant a d’abord tenu à rappeler le désordre qui minait le fonctionnement normal du bureau national de l’association.

Car selon Abdoul Salam Togola, le secrétaire général sortant avait d’abord clairement affiché sa mauvaise volonté à aller à l’assemblée générale élective annuelle comme prévue par les textes. « Il a fallu attendre jusqu’au 9 avril 2016 pour qu’il accepte d’aller au congrès à la suite des négociations alors que son mandat était déjà caduque depuis le 8 février 2016. Pourtant bien avant cette date, il avait déjà encaissé les fonds dédiés à l’organisation du congrès qui s’élèvent à 12 millions de F CFA », a indiqué le conférencier. Selon Abdoul Salam Togola, au moment des élections 3 des 5 candidats ont fait bloc derrière sa candidature. « Voyant se dessiner sa défaite, le secrétaire général sortant a voulu saboter le congrès avec le concours de quelques badauds de Médina Coura qui ont commencé à jeter des pierres.

Les congressistes n’ont eu la vie sauve que grâce aux forces de sécurités présentes sur les lieux », a expliqué le conférencier. C’est après cette première tentative de sabotage du congrès, ajoute-t-il, qu’Ibrahim Traoré est allé tenir une réunion à l’ENI pour s’autoproclamer secrétaire général de l’AEEM. « Donc c’est dire qu’il n’ y a pas eu deux congrès mais un seul à la colline de Badalabougou où étaient logés les congressistes. Et c’est là-bas, où le secretaire général de l’AEEM a été élu en présence des partenaires de l’association », a dit Abdoul Salam Togola.

Et Moussa Timbiné n’est pour rien
Selon Abdoul Salam Togola, Ibrahim Traoré a été secrétaire général grâce à la commission scientifique de l’AEEM composée d’anciens secrétaires généraux qui a pour mission de faciliter le congrès et trouver un terrain d’entente entre les candidats afin d’apaiser l’espace scolaire. « Et le député Moussa Timbiné fait parti de cette commission qui a ces dernières années permis l’organisation des assemblées générales apaisées dans l’AEEM.

C’est au travail de cette commission que j’ai renoncé à ma candidature l’année dernière pour suivre Ibrahim Traoré en vue qu’il fasse son mandat dans la plus grande tranquillité», a rappelé Abdoul Salam Togola avant de demander à tous ceux qui sont derrière cette polémique d’épargner l’école. « C’est une incitation au désordre. Le Mali n’a pas intérêt que l’AEEM soit dirigée par des badauds. J’interpelle les autorités maliennes car qui vise la déstabilisation d’une école ne vise pas seulement l'AEEM mais l’avenir de toute la nation. Avec le nouveau système d’études LMD, le temps est précieux. Il n’y a pas de place pour le désordre», a souligné le conférencier.
On se rappelle que dans un précédent article, le secrétaire général sortant, Ibrahim Traoré avait pointé le président du groupe parlementaire RPM qu’il accuse d’imposer Abdoul Salam Togola. « Je parlais tantôt de l’immixtion des politiques dans l’élection l’Aeem. Il s’agit singulièrement de l’honorable député de la CV Moussa Timbiné.

Certes, il fut leader de l’Aeem. Il devait être vu lors de ce congrès comme un ancien, un conseiller auprès de nous jeune génération de l’Aeem. Mais pas comme un homme politique qui impose son candidat de choix à une association indépendante avec un congrès indépendant. Nous déplorons son attitude. Malgré tout, nos mains restent tendues à nos camarades qui n’avaient pas compris cela au départ que notre congrès est souverain, que ni président de la République, ni le premier ministre, ne peuvent s’immiscer dedans à plus forte un député. Seul les élèves et étudiants ont ce pouvoir», avait denoncé Ibrahim Traoré.

En plus, explique Abdoul Salam Togola, le secrétaire général sortant n’est plus étudiant à la FSEG. « Nous avons appris qu’il s’est inscrit l’IPR –IFRA. Hors les textes disent qu’il faut être étudiant dans un établissement à Bamako pour être secrétaire général de la coordination nationale de l’AEEM », a conclu le conférencier.
Youssouf Z KEITA
Commentaires