La coalition « Publiez ce que vous payez » a présenté hier son rapport d’étude sur l’analyse comparative des contrats miniers au Mali, au cours d’un point de presse au centre Aoua Kéïta.
L’étude fait une analyse comparative du cadre réglementaire et des neuf contrats miniers en application dans notre pays. Elle fait également une analyse du contenu des contrats pour évaluer leur équité pour le pays dans le but d’informer les citoyens sur les conditions réelles de l’exploitation de l’or au Mali.
La question de l’exploitation de l’or fait l’objet d’appréciations diverses dans notre pays. Certains défendent sa contribution à l’économie nationale en termes de recettes au budget national et de création d’emplois. Pour d’autres, « l’or ne brille pas pour les Maliens », au regard de la faible redistribution des revenus issus du secteur. Dans le même temps, l’on pense que l’exploitation minière a bouleversé les us et coutumes, compliqué l’accès à la terre et provoqué des problèmes environnementaux et de santé pour les populations vivant dans les zones minières.
Actuellement, neuf contrats miniers sont en cours dans le pays. C’est en raison de leur complexité, que la coalition « Publiez ce que vous payez » a réalisé la présente étude destinée à mieux faire comprendre les obligations contractuelles des parties dans le cadre d’un plaidoyer fondé sur l’équité, a expliqué le principal conférencier, Karamogo Sangaré, le secrétaire général de la coalition. « A travers ce rapport, les organisations de la société civile entendent contribuer au débat politique actuel sur la relecture du code minier et la révision éventuelle des contrats miniers », a-t-il précisé.
Selon l’étude, les premiers contrats miniers du Mali, 3è producteur d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, datent de 1970. En 1991, les autorités ont émis d’autres contrats miniers dont le but était de favoriser l’investissement dans le secteur. En 1999, estimant que l’Etat était lésé par les contrats antérieurs, les pouvoirs publics ont élaboré d’autres textes. Malheureusement, ces derniers ne prenaient pas en compte le développement des communes d’exploitation de l’or. D’où la raison de concevoir un nouveau code minier en 2012.
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