450 soldats étaient présents hier, sur la place d’armes du quartier Tom-Morel, pour la création officielle du groupement tactique désert ouest Barkhane 5.
Le moment était solennel et empreint d’émotion hier, au quartier Tom-Morel à Cran-Gevrier, où plus de 450 soldats avaient pris place sur la place d’armes. Tous avaient rendez-vous ici pour participer à la cérémonie officielle de création du groupement tactique désert ouest, qui partira en mai prochain pour le nord Mali, rejoindre les troupes françaises engagées dans l’opération Barkhane.
En présence du général Bizeul, chef des troupes de montagne, le chef de corps du 27e BCA, le lieutenant-colonel Frédéric Vola, a pris le commandement du détachement qui comptera au total plus de 700 hommes et femmes, dont plus de la moitié de chasseurs du “27”.
350 hommes du 27e BCA partiront
« Chaque départ est un déchirement pour les familles, expliquait ainsi le lieutenant-colonel Vola. D’ailleurs, nous avons organisé mercredi une réunion d’information pour les conjoints, afin de les préparer aux quatre mois d’absence, comment vivre et comment garder les liens… À moins d’un mois du départ, il est normal que la tension monte et que la peur apparaisse… » D’autant plus après le décès de trois soldats français, tués suite à l’explosion d’une mine mardi, près de Tessalit. « Ces décès et ce risque sont présents dans toutes les têtes, reconnaît le lieutenant-colonel Vola. Le Mali reste un terrain dangereux, mais il faut aussi savoir relativiser. L’engagement français au Mali, ce sont 3 500 soldats présents déployés en permanence, depuis deux ans. Sur ce contingent, nous déplorons 7 décès, dont 3 mardi. Le risque existe, mais nous sommes prêts. »
Sur place, en plus des missions opérationnelles, les soldats seront également chargés d’instruire et former les troupes locales et devront également faire affronter un climat extrême : « Nous allons arriver pendant dans les deux mois les plus chauds de l’année et enchaîner avec la saison des pluies… Quelles que soient les tensions sur place, les conditions seront de toute façon difficiles, mais nous nous sommes bien préparés à y faire face. »