BAMAKO - Quelque 1.400 soldats ouest-africains sont déployés au Mali, dans le cadre de la force destinée à prendre à terme le relais des troupes françaises, a annoncé mardi un porte-parole à Bamako.
"Aujourd`hui, nous avons 1.428 hommes sur le terrain, sans compter le contingent tchadien qui se bat à nos côtés", a déclaré le colonel ivoirien Yao Adjoumani, chargé de communication de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
"Il y a des militaires béninois, burkinabés, ivoiriens, togolais, ghanéens, nigériens, sierra-léonais et sénégalais", a détaillé l`officier, qui a toutefois refusé de préciser où ces différents contingents étaient stationnés.
Quelque 150 soldats burkinabés ont pris la semaine dernière le contrôle d`un pont stratégique à Markala, à 235 km au nord-est de Bamako.
Le Tchad, qui ne fait pas partie de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), a promis de déployer de son côté 2.200 soldats.
Plusieurs centaines de soldats tchadiens et nigériens, partis de Niamey par voie aérienne, participent depuis samedi à la sécurisation de Gao, la plus importante ville du Nord du Mali, à 1.200 km au nord-est de Bamako, reprise par des soldats français et maliens.
Et une colonne nigérienne, venue du Niger par voie terrestre, a notamment
pris mardi le contrôle de la ville d`Ansongo, au sud de Gao.
Au total, près de 8.000 soldats africains sont attendus au Mali, mais ils n`arrivent qu`au compte-gouttes, leur déploiement étant ralenti par des problèmes de financement et de logistique.
La Cédéao tente depuis plusieurs mois de mettre sur pied une force - qui doit compter 5.700 hommes, sans compter les Tchadiens - pour épauler les forces maliennes.
Elle doit désormais à terme, au côté de l`armée malienne, prendre le relais des forces françaises, envoyées d`urgence mi-janvier pour repousser une offensive des islamistes qui progressaient en direction de Bamako.