Une copie de ladite déclaration est parvenue à notre rédaction signée du chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, en date du 12 avril. D’entrée de jeu, l’opposition dénonce : « L'ordre du jour de la réunion de ce mardi, 12 avril 2016 : loi électorale, charte des partis, agenda des élections, chronogramme des élections… démontre éloquemment le refus de votre gouvernement de tirer les leçons des tentatives antérieures d'organiser les communales et les régionales en faisant fi de la situation sécuritaire générale du pays et des engagements pris par ce même gouvernement dans le cadre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger ».
Ce constat dénote la politique de fuite en avant qui caractérise l'action gouvernementale au Mali depuis deux ans et demi, continue le texte.
Et l'ordre du jour de cette réunion montre à suffisance l’incapacité du Gouvernement à avoir une vision d'ensemble des questions institutionnelles et électorales, peut-on y lire.
C’est pourquoi : « Les partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique décident solennellement qu'à partir d'aujourd'hui, ils n'accepteront plus de s'associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays ».
La déclaration regrette que « dix mois après la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements explicites pour: l'adoption de textes réglementaires, législatifs voire constitutionnels ; la révision de la loi électorale de manière à assurer la tenue d'élections au niveau local, régional et national permettant la mise en place et le fonctionnement du nouveau cadre institutionnel prévu par l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger (cf l'annexe 1).
Par ailleurs, les partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique exigent: la résolution immédiate des questions relatives aux 900 000 cartes NINA qui, selon le Vérificateur Général, sont de trop; l’introduction de la biométrie dans le système électoral comme c’est le cas dans la plupart de nos pays voisins.
En lieu et place d'une approche globale pour sortir le pays de l'immobilisme, nous assistons à de petits arrangements sur fond de calculs politiciens électoralistes. En conséquence, l’opposition annonce au Ministre qu’elle quitterait le Cadre de concertation qu’il préside et promet d’y revenir le jour où les questions institutionnelles, politiques et électorales seraient mises à discussion dans une vision globale, conclut la déclaration.
Rédaction