Bamako (Mali) - La presse malienne de ce vendredi commente l’état de santé du président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) qui a été opéré d’une tumeur bénigne dans un hôpital parisien.
« Bonne guérison M. le président », titre l'Indicateur du Renouveau qui fait remarquer que depuis l'annonce de la maladie du chef de l'Etat, le peuple, dans toutes ses composantes, ne cesse de manifester sa sympathie au locataire du palais de Koulouba. « C'est avec beaucoup d'émotion que le peuple malien a appris mercredi soir, par communiqué du gouvernement, que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, qui souffre d'une tumeur bénigne, a subi une intervention chirurgicale à la gorge en France. Chaque Malienne et chaque Malien prie le Tout-Puissant Allah pour que le président IBK leur revienne très rapidement requinqué et plus déterminé que jamais à assumer ses hautes charges pour “l'honneur du Mali” et le “bonheur des Maliens », écrit ce journal.
Studio Tamani donne la parole à des spécialistes pour plus de précisions sur le mal dont souffre le numéro malien.
Selon cette publication, reprenant la position de la majorité présidentielle, l'état de santé du président IBK ne l'empêchera pas d'exercer sa fonction. Selon cette même majorité, "si tel était le cas, il serait le premier à le déclarer eu égard à son sens de l'État ».
Pour L'Indépendant c'est un état de santé aux multiples interrogations. Et ce journal de noter que les principaux partis politiques à savoir l'Urd, le Fare, Yelema le Parena et le RPM souhaitent prompt rétablissement au chef de l'Etat. L'Indépendant croit savoir que la marche que l'opposition projetait d'organiser le 23 avril pourrait être reportée.
Après le communiqué de la présidence malienne qui annoncé la maladie d'IBK, Maliactu a publié une tribune dénommée « Le Val-de-Grâce pour tous ». Pour cette publication, il est difficile de justifier l'inaction du gouvernement, encore plus les choix du président qui a décidé d'acheter un Boeing présidentiel au lieu de combler les carences criantes en édifices scolaires ou hospitaliers.
« Pour comprendre ce vent de colère, il ne faut pas ignorer l'état lamentable des hôpitaux maliens, à quoi s'ajoute l'absence d'expertise chez des médecins et un personnel soignant très mal formé et corrompu.
Ce sont là autant de raisons qui contraignent les patients à préférer les cliniques privées malgré un tarif élevé. D'autres vont se faire soigner au Maroc ou en Tunisie. Il n'est donc pas surprenant que l'évacuation de IBK au Val-de-Grâce ait été vécue comme une injustice au Mali », regrette Maliactu.
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