La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a recensé depuis le début de l’année 21 incidents impliquant des mines ou des engins explosifs improvisés, a indiqué jeudi son porte-parole Olivier Salgado, face à la presse à Bamako.
Le dernier incident majeur en date s’est produit mardi, et a causé la mort de trois soldats français. Ces soldats de la force française Barkhane, qui lutte contre le terrorisme au Sahel, ont été tués dans l’explosion d’une mine à Tessalit (Nord, région de Kidal).
Le même jour, deux autres incidents ont frappé la MINUSMA.
Le premier s’est produit au cours d’une patrouille pédestre, quand une mine a explosé à environ 100 mètres à l’extérieur du camp de la Mission à Aguelhok (région de Kidal), blessant un Casque bleu.
Le deuxième incident, survenu lorsqu’un convoi de la Mission faisant le trajet Tessalit-Aguelhok a heurté un engin explosif. Un contracteur civil a été tué et un autre grièvement blessé.
Selon la MINUSMA, une recrudescence des violences est observée ces dernières semaines dans les régions du nord du pays.
Depuis 2012, le Mali connaît une crise sociopolitique et sécuritaire sans précédent du fait de groupes jihadistes sui au déclenchement d’une rebellion initiée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement armé Touareg) pour exiger "la gestion autonome" des régions du nord, se sont installés dans le pays.
Ces groupes qui ont été en grande partie chassés à la suite d’une intervention militaire internationale, de la France en particulier, subsistent encore dans certaines zones du nord, n’hésitant pas à s’en prendre aux forces maliennes, étrangères, et onusiennes (déployées dans le pays en juillet 2013).
RKO