Rieuse et moqueuse, allègre et ennuyeuse, divertissante et énervante, joyeuse et accablante soporifique, elle l’était ;
celle qui a su transcender son handicap mental par l’humour à tout crin et la générosité sans bornes ;
Celle qui est dotée d’une prodigieuse capacité de mémorisation visuelle telle un logiciel de reconnaissance faciale ;
Celle qui avait dans ses gènes et dans ses veines fraternité envers ses frères et sororité ses sœurs ;
Celle qui était de toutes les contrées et de toutes les cultures du Mali qu’elle a parcourues plus et mieux que chacun d’entre nous; Star sans l’avoir jamais cherché ;
Cette « Crésus » de bonté et d’humanité,
Fadi Kanda a tiré sa révérence mercredi soir à 50 ans ;
Laissant la scène sans relève, les spectateurs désormais orphelins.
Fadi était loin de folle telle qu’elle aimait se présenter peut-être aussi loin d’une sainte envoyée du ciel pour égayer nos longs trajets et nos cérémonies, mais sa bonté et sa générosité nous manqueront.
Dors bien Brave Goudamienne, digne fille du terroir.
Puisse ton âme reposer en paix.