Mieux réguler la filière privée du pèlerinage à la Mecque, dans le cadre d’une meilleure organisation du Hadj, c’est l’une des innovations majeures introduites par le ministère des Affaires religieuses et du culte. Les nouvelles mesures sont applicables dès cette année.
Depuis quelques mois, le département des Affaires religieuses et du culte, dirigé par Thierno Hass Diallo, est à pied d’œuvre pour une meilleure organisation de la campagne du pèlerinage aux Lieux Saints de l’islam. Il s’agit de permettre aux futurs pèlerins d’effectuer le 5ème pilier de l’islam dans de meilleures conditions. Ce qui passe obligatoirement par une synergie entre les filières gouvernementale et privée.
Une manière de mieux réguler le secteur pour le plus grand bonheur des pèlerins. C’est dans ce cadre que le département des Affaires religieuses et du culte a décidé d’établir un cahier des charges définissant les conditions et modalités d’organisation du pèlerinage par les agences de voyage. Ainsi, toute agence de voyage candidate à la participation à une campagne du Hadj doit désormais remplir certaines conditions.
En effet, il faut désormais avoir un agrément d’agence de voyage depuis au moins un an à la date limite des dossiers et disposer d’un contrat de bail ou titre de propriété de siège, d’un contrat d’assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile personnelle. L’agence doit aussi fournir une attestation de bonne fin d’exécution délivrée par le ministère en charge du pèlerinage et une attestation de paiement des cotisations à l’Inps et une attestation de versement de la contribution des pèlerins de la Maison du Hadj.
Ce n’est pas tout. L’agence doit également fournir une preuve de paiement de la patente de l’exercice en cours. En cas d’exonération, l’agence doit fournir un document justificatif.
S’agissant du quota alloué aux agences, il est réparti selon certains critères. Ainsi, une agence doit avoir 50 pèlerins au minimum et 500 au maximum et 50 pèlerins au minimum et 600 au maximum par organisateur ou groupement d’agences. “L’agence ou groupement ayant atteint ou dépassé son quota lors de l’exercice précédent est éligible à une augmentation selon la disponibilité.
Toute agence disposant d’un quota est dans l’obligation de prendre le nombre de stickers correspondants sous réserve du retrait du droit de participation à la prochaine campagne. Aucun quota ne peut être vendu. Les contrevenants (l’acheteur et le vendeur) s’exposent à des sanctions” précise le cahier des charges. S’agissant des mesures avant le départ des pèlerins, chaque agence doit assurer la formation des pèlerins sur les rites, leur fournir la documentation et les assister dans l’accomplissement des formalités administratives du voyage.
Il est nécessaire de rappeler que les autorités saoudiennes ont accordé cette année un quota de 9 000 pèlerins pour le Mali. Sur ce quota, la filière gouvernementale bénéficiera d’un quota de 1 500 pèlerins et le reste sera distribué entre les différentes agences de la filière privée.
A.B.H
Source: Aujourd'hui-Mali