La dépouille recouverte du drapeau national du photographe malien Malick Sidibé, un des pionniers africains de son art, arrive samedi sur le terrain de football d'un quartier populaire de Bamako. Un millier de personnes se lève pour un dernier hommage.
Devant le corps déposé sur un catafalque, 11 militaires se positionnent pour rendre les honneurs.
Dans le public, plusieurs femmes se mettent à pleurer. « J’ai perdu mon soutien, j’ai perdu mon meilleur soutien », hurle une femme voilée. Sa voisine, également en pleurs, lance: « Dieu est le seul grand. Il prend ce qu’il a donné. Malick, tu manqueras à jamais ».
De jeunes photographes maliens venus à la fois pour couvrir et participer à la cérémonie d’hommages expriment leur tristesse. « C’est vraiment une grande tristesse pour nous jeunes. C’est Malick qui m’a acheté mon premier appareil photo. Il était vraiment notre guide », déclare Ousmane Diarra, un indépendant.
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