Mali/Taoudéni : La santé et l’éducation, des défis pour les autorités de la nouvelle région

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Publié le lundi 18 avril 2016 | Sahelien.com

© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.

Hasi-Dina est un village situé à 45 km de Ber et à 83 km de Tombouctou avec une population estimée à 20.000 habitants. Avec la crise sécuritaire, une grande partie de la population a fui le village qui était sous le contrôle des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Aujourd’hui, le drapeau malien flotte à Hasi-Dina et la population dont l’activité principale est l’élevage vit en toute quiétude.

« Ça fait plus de trois ans que nous travaillons ici. Il n’y a pas un endroit que nous n’avons pas parcouru dans ce village. Nous circulons librement et travaillons sans problème », rassure un habitant.

La vie reprend son cours à Hasi-Dina, tout le monde vaque à ses occupations dans ce désert. Cependant, il ya quatre ans que les enfants ne vont pas l’école selon le chef du village, LahmimeOuldAlhassane. « Nous avons besoin en urgence de la reconstruction des six classes et la réaffectation des enseignants », clame-t-il.

Dans ce village où la population est majoritairement composée de femmes, le centre de santé manque également de moyens. Elles demandent la formation des matrones. « On est très loin des villes pour les évacuations », précise SalkaMint Mohamed.

Le centre de santé communautaire est présentement géré par le chef du village qui est infirmier de formation et un ancien infirmier de l’armée, Ali Gassamba. Les deux hommes s’épaulent pour les consultations médicales.

Selon les habitants de ce village de Tombouctou, la recherche de la paix est un combat à mener au quotidien avec des actions concrètes de développement. Ils invitent également les autorités à multiplier les visites de terrains pour s’enquérir des réalités que vivent les populations.