L’Union Nationale des Femmes Musulmanes du Mali, structure faitière de toutes les associations des femmes musulmanes du Mali a célébré au Centre international de conférence de Bamako, le samedi 16 Avril 2016, les vingt (20) ans de son existence. C’était dans la grande salle des mille place en présence du ministre des Affaires religieuses et du culte,Thierno H Diallo, du ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Bah, du président du Haut conseil islamique l’imam El Hadj Mahmoud Dicko, de la représentante de l’épouse du Chef de l’Etat empêchée et de nombreuses personnalités et des femmes musulmanes et catholiques du district et de l’intérieur.
Trois thèmes ont été retenus pour commémorer ces vingt ans de l’UNAFEM à savoir : le mariage religieux, la paix et la réconciliation, l’éducation des enfants. La cérémonie a débuté par la lecture du Coran et l’exécution de l’hymne national du Mali en arabes par un groupe de jeunes filles
L’UNAFEM dont la devise est : « Connaître l’Islam pour servir Allah », ambitionne de coordonner les actions de toutes les Associations membres qui se proposent d’aider leurs adhérentes à atteindre un bien-être social et économique. Selon elle, l’objectif fondamental de l’Union Nationale des Associations des Femmes Musulmanes du Mali visait certes la promotion, au niveau du genre de la religion musulmane dans toute sa noblesse, la recherche de l’unité au sein de la Oumma islamique et partant de l’unité nationale, mais aussi, sa participation concrète à l’édification, sur les bases les plus durables possibles, de la cohésion nationale, l’esprit de solidarité, la bonne éducation des enfants qui sous-tendent la construction dynamique du développement de notre pays. « Dès sa création, l’UNAFEM, avec très peu de ressources et de moyens, s’est attelée à l’exécution des tâches d’ordre structurel et administratif. C’est ainsi que, d’une quarantaine d’Associations d’Allah, cent quatre-vingt-dix (190) Associations, réparties sur toute l’étendue territoire nationale. Quant aux activités proprement dites, l’UNAFEM a entrepris des actions aussi diverses que variées, seule ou en collaboration avec des Associations sœurs islamiques ou avec des structures de l’Etat, des ONG nationales, sous régionales, Internationales, qui touchent la promotion de la religion musulmane et la fourniture de services susceptibles d’arriver à un meilleur épanouissement des femmes musulmanes en général, et en particulier, celles ayant adhérées aux associations membres de l’UNAFEM » a fait savoir Mme Diakité Kadia Togola. Elle a saisi cette célébration pour annoncer que le Bureau Exécutif National de l’UNAFEM a décidé, qu’à l’occasion de ce 20ème anniversaire, le centre de formation et la salle de réunion, porteront désormais les noms des deux premières Présidentes, en guise de reconnaissance de leur abnégation et de leur dévouement pour la cause de l’UNAFEM. Ainsi, la salle de réunion portera le nom de Hadja Tahara Drave et le centre de coupe et couture portera le nom de Hadja Safiatou Dembélé. Mme Diakité Kadia Togola a indiqué que « l’UNAFEM a été de tous les rendez-vous de la vie nationale. Elle est consultée pour tout sujet d’intérêt général, qu’il relève du droit ou de l’éthique, et sollicitée à prendre part à toutes activités, qu’elles soient d’ordre politique, social, culturel ou relatives à la vie du citoyen, à l’environnement social, à la paix. »
Justifiant le choix des thèmes, la présidente active de l’UNAFEM dira que « force est de constater l’insuffisance règlementaire de la maîtrise du sujet. Certes le mariage religieux bénéficie de plus en plus de l’attention du politique et du législatif. Mais, parce que peu codifié, contrairement à certains pays voisins, sa base, au regard du cheminement du couple, reste fragile. En cas de mésentente et de divorce, ou en cas de décès du mari, l’épouse se retrouve exclue de tout, notamment au plan matériel, sans nulle possibilité de recours. C’est pour quoi nous en appelons aux autorités législatives, pour codifier, au mieux des intérêts de tous les acteurs concernés, le processus officiel du mariage religieux dans notre pays ».
Le président du Haut Conseil Islamique, L’imam Mahmoud Dicko, a rappelé l’appartenance de la structure faîtière au Haut Conseil Islamique, salué le rôle positif auquel s’attèle l’UNAFEM dans la promotion de l’islam, la quête de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix au Mali.
Mme la ministre de la Promotion de la Femme appréciera à sa juste le travail fait par cette structure en matière de l’éducation . Selon elle, le gouvernement est en phase avec l’UNAFEM et s’engage à soutenir les actions et à accompagner la mise en œuvre des recommandations. Elle a invité ses sœurs à s’impliquer davantage dans la quête d’un retour définitif de la paix au Mali.
Le ministre Thierno mettra à profit cette journée de commémoration, pour rappeler aux femmes musulmanes, le rôle qui leur revient. Aussi, le ministre des Affaires religieuses et du Culte a invité les femmes à véhiculer le message de la paix, conformément aux vœux du Chef de l’Etat du Mali. Thierno a aussi mis l’accent sur le respect parental, le respect de la chose publique, l’amour pour la patrie et l’instauration de l’autorité de l’enseignant. A ses dires, la finalité sera de respecter les principes républicains en s’appuyant sur l’islam.
L’anniversaire a été marqué par la projection d’un documentaire sur l’UNAFEM, la remise d’attestation de reconnaissance à certaines personnes et une animation . Bon anniversaire..
Saran dite Nah Diankoumba- Stagiaire