L’Initiative d’information, de communication et de plaidoyer sur la protection sociale (ICP-Mali) en collaboration avec la caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), a organisé une journée d’échange autour de l’assurance maladie obligatoire (AMO). Cette journée était placée sous le thème : « le rôle et la place des médias dans la prévention et la lutte contre la fraude des prestations liées à l’Amo. Une cinquantaine d’hommes de médias ont pris part à cette journée qui s’est déroulé à Siby le samedi 16 avril 2016.
En plus du maire de Siby, Kanimakan Camara, du directeur général adjoint de la Canam, Dr Alassane Balobo Dicko, du président d’ICP-Mali, Oumane Dao et les représentants de la CMSS et de la DNPSES, cette journée d’échange a regroupé une cinquantaine d’hommes de médias de la presse écrite, de la presse en ligne, des radios, des télévisions, des communicateurs traditionnels et autres acteurs de l’information sur la protection sociale. Elle a permis aux participants de faire un aperçu général sur la politique nationale de la protection sociale au Mali, de connaitre les grands axes du dispositif de l’Amo, de connaitre le mécanisme de la fraude liée à l’Amo. Cette journée a aussi permis aux hommes de médias de connaitre leur rôle dans la prévention et la lutte contre la fraude des prestations de l’Amo. Dans son intervention, le président d’ICP-Mali Ousmane Dao a noté que si aujourd’hui les prestations garanties par le régime de l’Amo sont un énorme soulagement pour les assujettis, il est urgent que des mesures en vigueur soient appliquées pour permettre de prévenir et de lutter contre un phénomène de la fraude. Pour Ousmane Dao, président de l’ICP-Mali, l’objectif de cette journée est de faire des hommes de médias des acteurs capables de prendre part à la lutte contre la fraude à travers différents canaux d’information. Pour le DGA de la Canam, Dr Alassane Balobo Dicko, un système de prévention contre la fraude a déjà été mis en œuvre par sa structure. Parmi les moyens de lutte, Dicko a cité entre autres : l’élaboration des outils de détection des fraudes et abus, suivi régulier de l’activité des prestataires de soins et des assurés, l’élaboration des statistiques régulières sur la consommation médicales, le suivi régulier de l’activité des OGD et la modernisation du système d’information intégré de type web. Il aussi annoncé la mise bientôt à la disposition des assurés des cartes biométriques et des lecteurs pour mieux identifier les clients. En plus de ces dispositions, le DGA a aussi noté que des sanctions seront également prises contre les fraudeurs, la mise en place des saisines ordinales et des sanctions civiles. Aux dires de Dicko, la Canam prévoit de renforcer aussi la compétence des journalistes en protection sociale pour mieux informer et sensibiliser la population afin de conduire les reformes de protection sociale. Selon lui, il est nécessaire, voir indispensable que les hommes de médias soient informés sur les textes et les sanctions sur la fraude liée à l’assurance maladie obligatoire (Amo), car la presse est un relai idéal pour mieux informer la population. Y. Doumbia