Une commission de nos godillots députés se trouvait récemment à Paris, à travers celle des affaires étrangères. Officiellement, il s'agissait de prendre contact avec les Maliens de France, s'enquérir de leurs doléances afin de s'en référer à qui de droit pour une énième fois. Très honnêtement, il s'est agi d'une tournée VIP aux frais du contribuable. Comme d'habitude.
Tout le temps, le ministre Abdramane Sylla des Maliens de l'extérieur est à Paris. Loin de se préoccuper des Maliens, il vague à ses vraies occupations à Noisy-le-Sec (une commune de la banlieue 93 de Paris). Rien ne s'améliore pour les Maliens de France. Récemment, le président du Conseil économique, social et culturel (CESC), Boulkassoum Haïdara, avec une forte délégation étaient à Paris. Rien ne s'est amélioré pour les Maliens. Le consulat continue de regorger de condamnés à perpétuité, l'ambassade continue ses achats injustifiés de véhicules et couvre de sa complicité des chauffards sans permis. Djibril Traoré journaliste sportif est toujours conseiller consulaire. Bassirou Touré joue ses revanches à l'ambassade puisque après avoir servi à Paris, il revient à Paris. La délégation malienne à l'Unesco aux ordres du prétentieux et jaloux sous-ambassadeur continue de faire la honte du Mali. Tant le niveau est bas. Le Mali est éteint à l'Unesco.
Une entrée en matière très difficile
En écoutant et analysant les propos de la chef de mission de la délégation parlementaire, l'on se rend compte que le Mali est souffrant. Notre député est le degré zéro de l'analyse basique et du self contrôle. Faut-il en pleurer ou en vomir ?
Au consulat lors de la rencontre restreinte avec les membres du bureau du Haut conseil des Maliens de France (HCME), en grande partie aujourd'hui frondeurs, ceux-ci ont fait état des détournements de fonds qu'ils reprochent au président Hamédy Diarra du HCME. Au lieu d'écouter attentivement et de répondre ne serait-ce que politiquement, notre chef de mission fait semblant de s'énerver en vociférant : «Je ne suis pas venue pour ça», les autres membres de la délégation ne comptant pas. Elle voulut se retirer et malheureusement, elle a été suppliée telle une enfant gâtée disons ratée. Finalement, elle resta.
Ensuite, sur les conseils de gens avertis et avisés, elle tenta maladroitement de présenter ses excuses. Le mal était fait. Les autres rencontres furent mono-partisanes. Des retrouvailles entre amis et obligés. Mme la députée, les Maliens de France vivent au pays de Voltaire, de Diderot et de Mirabeau. Si vous n'avez rien dans la tête, arrêtez de vous y rendre. Ou du moins de provoquer des rencontres. Faites comme le fait votre inculte président, Issiaka Sidibé, rencontrer uniquement et exclusivement les gens du RPM et de la mouvance présidentielle. Ce n'est pas pour rien que lors de sa visite d’État, en dernières minutes, les questions-réponses IBK-diaspora furent déprogrammées.
Des visites comme faire valoir
Les visites inutiles et répétitives de notre élite de gouvernance à Paris ne visent en réalité que deux choses : 1- Venir faire le tourisme de jouissance et le tourisme médical en France aux frais du contribuable malien. Alors qu'au Mali, il manque de tout. Écoles, dispensaires, routes et sécurités. Notamment à Youwarou. ''Honorable '' chef de mission parlementaire devrait avoir honte d’être à Paris pour une mission pareille. Mais surtout, eu égard à l'insécurité dans laquelle vivent ses proches à Youwarou. 2-Essayer de justifier l'ouverture d'un second consulat. Les cotisations sociales des agents locaux ne sont pas payées depuis 5 ans. L'actuel consulat est en sureffectif. Répétons-le encore une fois pour l’intérêt général, il ne sert à rien d'ouvrir un second consulat sans régler les problèmes de l'actuel.
Le bal des apatrides
Le très soumis ambassadeur est en train de tuer le peu de crédibilité que le Mali a à Paris. Moussa Mara, qui parle tout le temps de vertu, est conduit à Paris par une voiture diplomatique du Mali. Il n'a ni honte ni gêne. Quelle grandeur ? Que Dieu nous en épargne. Espérons que les notes d’hôtel de Moussa Mara ne soient pas prises en charge par l'ambassade.
Moussa Mara, nous comprenons que vous accourez venir présenter vos vœux de prompt rétablissement à IBK à Paris. Quelle ingéniosité courtisane ! Aimer IBK mieux que Karim Keita. Merci l'artiste-comédien. Cependant, nous doutons très objectivement de votre sincérité. Mais de grâce, désormais éviter néanmoins nos voitures diplomatiques. À Paris, tout se voit et se sait.
Tiéman Hubert Coulibaly envoie enfants et femme vadrouiller dans nos voitures diplomatiques à Paris. Du jamais-vu en France. Le président sans limites de la Cour suprême, l'ancien juge de Kita, croit que le temps reste figé comme si nous étions encore à la fin des années 70 début des années 80. Nouhoum Tapily pense hériter de la voiture diplomatique. Non cher juge, en dépit de votre personnage contestable, vous avez le droit d'utiliser la voiture diplomatique lors de vos missions puisque président de la Cour suprême. Mais vous devez vous limitez vous au strict légal. Les employés de l'ambassade ne sont pas les gendarmes et le greffier des années 80 de Kita. Et Paris n'est pas Kita. «De la terre nous sommes, à la terre nous retournerons», comme si nous n'avions jamais existé.
IBK a fait personnellement recruter par triche Mata Bagayoko par l'ambassadeur soumis Cheick Mouctary Diarra.
Pour demeurer à Paris, y placer un proche pour avoir un logeur, pour un éventuel séjour médical, notre élite de gouvernance est prête à tout. Le combat pour le Mali attendra l'éternité. Hélas. La course frénétique pour aller saluer un IBK convalescent, elle, est sans limites et à l’imagination débordante. «Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères» Charles Baudelaire.
Boubacar SOW