La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ne change pas le fusil d’épaule. Après l’échec de la grève du lundi 21 au mardi 22 mars, elle revient à la charge, cette fois-ci avec la ferme volonté de provoquer une paralysie du pays le 3mai prochain. Facile à dire qu’à faire ? La seconde centrale syndicale compte s’appuyer sur les leviers de l’information, la sensibilisation et la mobilisation afin d’aboutir au résultat escompté face à « l’inertie du gouvernement ». La grève sera précédée le 21 avril d’une marche de protestation.
Les revendications n’ont guerre changé. Elles vont du rappel en activité de deux fonctionnaires de la police, Youssouf Fofana licencié en 2014 et Aliou Djibrilla Maïga, au paiement du reliquat des salaires de Mamadou Drago suspendu en avril 2015, en passant par la finalisation immédiate de la relecture du statut des fonctionnaires de la Police nationale et l’instauration d’un plan de carrière, de l’application des différents décrets portant statut des fonctionnaires de la Protection civile, l’instauration d’un plan de carrière et cadre organique.
Un second paquet de revendications concerne l’intégration de tous les enseignants dans la Fonction publique de l’Etat conformément aux recommandations du Forum national tenu du 30 au 02 novembre 2009 et le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’Enseignement privé catholique, le respect du décret fixant le salaire minimum inter professionnel garanti par le gouvernement en ce qui concerne les enseignants en service dans les écoles communautaires, des Centres d’éducation au développement (CED) et les Jardins d’enfants, l’accompagnement de tous les fonctionnaires partant à la retraite avec au moins trois (3) mois de salaire brut, l’uniformisation du taux de 20% à tous les pensionnaires des deux caisses de sécurité sociale (CMSS et INPS) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic.
Puis un dernier traite, entre autres, de l’amélioration du plateau technique des structures sanitaires notamment de hôpital du Point G, des centres de santé de référence et communautaires et CHU de Gabriel Touré, de la baisse des prix du carburant, de l’eau et de l’électricité.
I YATTARA
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