Le diplomate palestinien et arabe n’a jamais exprimé la moindre solidarité avec le peuple malien plongé dans une crise d’existence. Un peuple qui lui a beaucoup donné.
Abou Rabah n’est pas seulement l’ambassadeur de la Palestine au Mali, ce pays qui aura été l’eau douce pour le poisson qu’il est des décennies durant. Abou Rabah est aussi le chef de file inamovible- étant toujours le doyen par le nombre d’année de séjour- des diplomates accrédités au Mali. Dans les rencontres officielles, il est ; parmi eux, celui qui occupe la place d’honneur et qui prends la parole à leur nom. Lors des voyages officiels des chefs de l’Etat, c’est lui qui se tient à leur tête au pied de l’avion pour souhaiter le bon voyage au partant. Immanquablement on le voit toujours s’avancer à la rencontre du président pour lui imposer trois accolades. Tel un margouillat, il fait bouger sa tête à un mouvement de va et vient ostentatoire et mécanique pour étreindre le pauvre chef d’Etat qui n’y peut rien.
On l’a dit, Rabah est comme un poisson dans l’eau au Mali ; pays qui le prends en charge sur toute la ligne. Et chaque fois que son pays, la Palestine, a eu des problèmes, notamment avec Israël, le Mali, peulpe et gouvernement confondus, a vibré à l’unisson avec lui et avec son pays. Des marches ont été organisées pour soutenir avec une ferveur sans égale Rabah et son pays. Des manifestations qui n’auraient rien à envier à ce qui se passerait à Gaza. Pour faire court, Le Mali réagit plus aux problèmes palestiniens et arabes plus qu’à ses propres problèmes.
La Palestine comme le monde arabe
Il se trouve que le Mali a été plongé dans une crise que le monde entier connait depuis le 17 janvier 2012. Le Mali était en droit d’attendre des autres, surtout ceux à qui il avait sacrifié ses intérêts vitaux, d’avoir des sentiments pour lui à défaut d’aide conséquente- comme ce que fait la France- et qui vient au bon moment. Mais à ce jour, l’ambassadeur palestinien, Abou Rabah n’a eu la moindre manifestation de solidarité avec ce pays qui lui a tant donné depuis des décennies. L’ambassadeur le plus choyé n’a eu la moindre compassion pour le peuple malien. Rien, absolument rien ! Le silence total !
Le pire est que ce qui est vrai pour Rabah et la Palestine l’est aussi pour le monde arabe. Idem pour la « Oumma islamique. Tous ont laissé le Mali entre les mains des orges qui voulaient le bouffer. Et pire encore. En effet, tant que le Mali glissait dans l’enfer, un enfer sur et inéluctable, ils ont tourné la tête ailleurs. Mais une fois que la France a intervenu pour sortir le pays d’un péril certain, ils ont tous crié au scandale et demandé aux « impies français » de cesser l’agression inacceptable contre l’islam. Les laïcs parmi eux ont ressorti l’argument de la néo colonisation et de l’impérialisme occidental. On notera qu’aucun pays arabe, ni d’Afrique ni d’ailleurs, na accepté de donner le moindre coup de main dans l’action pour libérer le Mali. L’Algérie qui avait menti pour dire qu’elle allait fermer sa frontière mais qui l’a laissé ouverte pour continuer à aider les racistes assaillants du Mali a vite été payé en monnaie de singe : son usine n’a-t-il pas été attaqué par les arabo-touaregs venus du Mali.
A présent, et avec l’aide des Ong et autres « droits- de- l’hommistes », tous politiquement situés, la communauté arabo berbère a imposé une guerre raciste et raciale au Mali et le monde arabe et musulman ont entrepris, depuis l’intervention française d’accuser le Mali et l’occident de tous les maux. On veut faire accréditer l’idée selon laquelle les soldats maliens et français procèdent à des tueries sélectives pratiquées sur la base de la couleur de la peau. Cette propagande met en avant le mot « amalgame ». Curieusement, même l’Etat malien participe à cette accusation du Mali de racisme. C’est ainsi qu’à notre grande surprise, nous avons vu sur les ondes étatique un journaliste chevronné comme Abbas F. Traoré lancer à un homme d’Etat et avocat très mur comme Me Kassim Tapo : et l’amalgame ? Et l’homme politique d’expliquer que si ce qui est reproché à nos soldats était vrai, alors il fallait sévir avec la dernière vigueur. C’est tout simplement un aveu de culpabilité. Quand on n’est pas au fait d’accusation aussi grave et qui s’assimilent à une campagne motivée, alors il faut réserver sa réponse. Imaginer un militaire malien sur le front qui apprend que Me Tapo le menace de court martial ou de CPI. Sur les mêmes ondes, Ag Oumarou Ibrahim y est allé aussi avec les mêmes accusations de crimes sélectifs pratiqués par l’Armée malienne.
Revoir nos relations internationales
Un Etat, c’est connu, n’a pas d’amis, mais des intérêts. A la lumière de ce que nous venons de vivre, le Mali doit réviser ses relations extérieures de fond en comble ; si toutefois nous arrivons à nous en tirer indemnes de cette tragédie qui voulait nous réduire à l’esclavage blanc et religieux envahisseurs. Car, c’était ça le seul enjeu de cette alliance entre arabes et touaregs du Mali avec le soutien soutenu et actif du monde arabe, voir musulman –l’Oci n’a-t-il pas apporté son eau dans le moulin de ceux qui voulaient que la France nous laisse dans la gueule du loup. Le Mali devra désormais rétablir ses relations diplomatiques avec les pays avec qui, il les avait coupé par solidarité avec le monde arabe que même les plus cretins parmi nous voient désormais le visage. Il ne faut plus accepter chez nous des ennemis cachés derrière l’islam. Quant aux pays qui nous ont déçus, il faut les marginaliser et valoriser nos rapports avec ceux qui étaient là quand nous étions en difficulté. La question de savoir si nous allons pratiquer ces changements qui s’imposent est une autre paire de manche : les africains sont inaptes au changement.
Et les bases françaises en Afrique ? Doit-on continuer à demander à ce qu’elles foutent le camp. Au Mali ici, en tout cas cela nous a bien arrangé que les français disposent de bases au Tchad, au Burkina et en Côte d’ivoire.