PARIS - Les forces armées françaises partiront "rapidement" du Mali, a assuré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius au Parisien dans l'avion qui l'emmenait à la conférence des donateurs qui s'est tenue mardi à Addis Abeba.
"Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan", a expliqué le ministre, dont les déclarations sont publiées dans l'édition de mercredi du Parisien/Aujourd'hui en France. "Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement."
Lors de la conférence des donateurs pour le Mali mardi dans la capitale éthiopienne, M. Fabius a répété que "la France n'avait pas vocation à rester durablement engagée militairement au Mali" et que "c'est d'abord aux Africains d'assurer la sécurité de l'Afrique". "Nous l'avons dit dès le début: il est hors de question de risquer ce que certains appellent l'enlisement", a-t-il ajouté devant la presse.
Interrogé par le Parisien sur une éventuelle stratégie des jihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond: "nous en avons tué beaucoup", précisant "nous comptons le nombre de pick-up détruits et nous multiplions par le nombre de combattants qui s'y trouvaient probablement pour avoir une estimation à peu près crédible".
"Les terroristes sont désorganisés. Très atteints", affirme encore le chef de la diplomatie française. "Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction".
La France a annoncé mardi qu'elle allait apporter une aide militaire logistique d'un total de 47 millions d'euros à la force africaine au Mali et à l'armée malienne.