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L’Opposition s’indigne des déclarations de Bocari Tréta et réclame des excuses publiques.
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  Le Canard Déchaîné
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des partis politique de l`opposition
Bamako, le 13 avril 2016 l`opposition républicaine a tenu une Conference de presse a la maison de la presse




Au cours de sa conférence de presse organisée le 13 avril dernier, à la Maison de la presse, l’opposition a rappelé que « le 28 février 2016, à l'initiative de l'opposition politique, une rencontre a regroupé la classe politique, la société civile et les groupes armés. Cette réunion a décidé de la création d'un mécanisme de suivi des engagements des signataires dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de paix issu du processus d'Alger.
Le Président de la Majorité était chargé de la coordination de ce mécanisme. » Depuis le 2 décembre 2015, a dit Djiguiba Kéita, l’opposition était dans l'attente du démarrage du dialogue républicain. C’est en ce moment, a-t-il indiqué, qu’elle a été désagréablement surprise d'entendre le secrétaire général du principal parti de la majorité présidentielle, le RPM, accuser publiquement vers fin mars l'opposition politique d'être en train de préparer "un coup d'Etat contre le Président de la République et les institutions pour le 26 mars 2016."
Ces gravissimes accusations, a dit Djiguiba Kéita, secrétaire général du PARENA, constituent une sérieuse entorse au dialogue républicain qu’ils veulent instaurer et un danger pour la paix. Dans leur déclaration, les partis politiques de l’opposition ont affirmé : « Nous avons écrit au Président de la majorité présidentielle pour nous indigner de cette attitude inadmissible du secrétaire général du RPM et avons conditionné la reprise du dialogue à l'administration de la preuve du complot et de l'identification de ses auteurs par l'accusateur, ou, à défaut, la présentation d'excuses publiques à l'opposition politique. »
Djiguiba Kéita a rappelé que le 31 mars 2016, l'Assemblée nationale du Mali a adopté la loi portant modification du code des collectivités pour y introduire l'institution des autorités intérimaires dans toutes les régions du nord de notre pays. Il a ajouté : « A la veille de cette délibération, nous vous avons entretenu dans cette même salle sur les dangers de cette modification du code des collectivités sur l'unité de notre Nation. Nos députés ont relayé nos inquiétudes lors des débats à l'Assemblée nationale, dans des conditions parfois qui frisent l'indignité. Ils étaient obligés de quitter la salle parce qu'on leur a refusé la parole.
La loi a été finalement adoptée avec des atteintes graves à la constitution de notre pays, et en ayant en son sein les germes de la partition du Mali dont la parfaite illustration est l'attribution d'un statut particulier aux régions du Nord. Voilà entre autres raisons qui nous ont amené à saisir, à travers nos députés du groupe parlementaire VRD, la cour constitutionnelle aux fins de contrôle de constitutionnalité de la loi adoptée.C'est pourquoi les partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique ont décidé solennellement qu'à partir d'hier, ils n'accepteront plus de s'associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays. »
C’est dans cet esprit que l’opposition a aussi boycotté la réunion du mardi 12 avril 2016, concernant le projet de relecture de la loi électorale, de la charte des partis, l'agenda et le chronogramme des élections. Elle a affirmé que cet ordre du jour « démontre éloquemment le refus du gouvernement de tirer les leçons des tentatives antérieures d'organiser les communales et les régionales en faisant fi de la situation sécuritaire générale du pays et des engagements qu'il a pris dans le cadre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. »
Par ailleurs, les partis politiques de l'opposition exigent la résolution immédiate des questions relatives aux 900 000 cartes NINA, qui, selon le Vérificateur Général, sont de trop et l’introduction de la biométrie dans le système électoral comme c’est le cas dans la plupart de nos pays voisins. C'est pourquoi, elle avait invité les Maliens à une marche le samedi 23 avril, mais, vu l’état de santé du président IBK, l’opposition a finalement reporté cette marche à une date ultérieure.
Rappelons que cette manifestation avait pour objectif de dénoncer la mauvaise gestion du Nord, les autorités intérimaires, la corruption généralisée, la dilapidation des maigres ressources, l’’arrogance et le mépris, mais aussi et surtout, précise l’opposition, pour exiger la paix la quiétude dans un Mali uni et prospère.
B.D
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