Qu’arrive-t-il à Cheick Diabaté ? Le buteur des Aigles, annoncé de retour dans le groupe des Girondins samedi soir ne figurait pourtant pas sur la feuille de match. «C’est un choix de ma part», commentera laconiquement le nouvel entraîneur des Girondins, Ulrich Ramé. Cela avait de quoi surprendre puisque Bordeaux voulait se faire plaisir et gagner cette partie. Qu’il ne soit pas titulaire était une option admissible.
Que l’on se passe totalement de l’international malien ressemblait à une erreur. Ou à une punition. Bordeaux C’était plutôt une punition choisie. Il semble que Cheick Diabaté n’ait pas accepté d’être remplaçant, d’assister au match depuis le banc, comme cela avait été le cas lors de la venue de Bastia. Pour Ulrich Ramé, il n’était pas question de céder au chantage et de titulariser un joueur aux telles exigences. Bordeaux fit sans son meilleur buteur. Cette attitude de l’attaquant malien est sans doute une conséquence de Bastia. On doute que qu’il ait apprécié que le nouveau staff lui ait, ce jour-là, préféré Enzo Crivelli. Cela n’avait pourtant rien de scandaleux. Car Diabaté avait paru à la peine contre Ajaccio, ne marquant que sur penalty et n’avait pas existé à Toulouse.
Il souffrait en outre des adducteurs. Face à l’équipe corse, Ramé avait privilégié un jeu de contres, avec de la vélocité dans les mouvements. Dès lors, le choix du vainqueur de la Gambardella se justifiait. Resté au Mali à cause d’un décès dans sa famille, l’attaquant vedette des Girondins ne fut pas du voyage à Monaco. Puis, ses adducteurs douloureux le privèrent du déplacement à Marseille. En revanche, sa titularisation contre Angers paraissait d’autant plus attendue que Crivelli, en trois matches, était resté muet et que l’on avait décidé de privilégier le jeu offensif. On lui préféra Isaac Kiese Thelin qui, lui, n’avait plus été titularisé depuis la 9è journée à Lorient, le 4 octobre.
Le Suédois, auteur d’un seul but contre Reims la saison dernière (1-1, 27e journée), peine à s’adapter à la L1; était-ce bien judicieux de le lancer là ? Ulrich Ramé avait-il réellement choisi de se passer de son buteur ou obéissait-il à sa direction, soucieuse de relancer l’ex-joueur de Malmö pour mieux le vendre en fin de saison ? Derrière tout cela, il y a aussi la volonté du nouveau staff d’imposer des règles de discipline auxquelles Cheick Diabaté est plutôt hermétique.
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