La direction nationale de la santé a organisé, le samedi dernier, une conférence de sensibilisation et d’information des journalistes sur la planification familiale (PF).
Objectif de cette conférence : Mieux les outillés pour sensibiliser les populations sur le sujet. L’activité s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de planification familiale 2016, qui se déroule du 9 avril au 8 mai 2016. La conférence était animée par la directrice nationale de la santé, Dr Coulibaly Marguerite Dembélé.
Selon la 5è enquête démographique et de santé (EDSM V 2012-2013) réalisée au Mali, l’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne est très faible : 9,9%. Cela malgré les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires. Aussi, le nombre moyen d’enfants par femme est de 6,1. Cette situation révèle l’existence de besoins importants non couverts en matière d’offre de services de PF. Pour relever le taux de couverture, les autorités sanitaires ont fait de la communication leur cheval de bataille. D’où l’implication des journalistes, dans le but d’informer, d’éduquer et de sensibiliser le plus grand nombre de la population malienne sur les bonnes pratiques du PF et ces avantages sur la vie de la famille.
Selon la directrice nationale de la santé, Dr Coulibaly Marguerite Dembélé, depuis la conférence internationale sur la population et le développement, tenue au Caire en 1994, le rôle que joue la PF dans la réduction de la mortalité et la morbidité des mères et des enfants de moins d’un an a été mis en exergue. « Il faut noter qu’au Mali, la faible utilisation des services de santé de la reproduction en générale et de la planification familiale en particulier contribue beaucoup aux maladies et aux décès des femmes pendant et/ou après l’accouchement et des enfants de moins d’un an […] l’autre conséquence directe de la faible prévalence contraceptive est l’accroissement rapide de la population du pays (3,6% par an)». Pour faire face à cette situation, explique la conférencière, le gouvernement du Mali a développé plusieurs stratégies dont l’organisation annuelle de la campagne pour renforcer l’offre et la demande des services de santé et du PF. « Cette campagne vise à mobiliser le plus grand nombre de personnes pour une mobilisation plus accrue des utilisateurs des services de PF», a-t-elle indiqué.
Lancée le 9 avril dernier à Karan, la campagne a été placée sous la présidence de Mme Keïta Aminata Maïga, épouse du président de la République. Pendant un mois, il aura des actions intensifiées dans certains districts sanitaires à travers toutes les régions. Il s’agit précisément des districts à faible prévalence contraceptive.
Pour la réussite de cette campagne, les acteurs de la santé comptent sur l’accompagnement des décideurs nationaux et internationaux, des hommes de médias, les leaders religieux…
Mohamed Sylla