Deux syndicalistes, Abdoulaye FotiguiBerthé et SoumaïlaBerthé furent arrêtés et placés en détention pour agression et de menace de mort. Le promoteur du complexe scolaire privé «Fraternité» sis à Djoumanzana en CI dit ne pas être contre la mise en place du bureau syndical, mais contre la manière. Il l’a fait savoir au cours d’un entretien qu’il nous a accordé le Lundi 15 Avril 2016 à son domicile.
Abordant le sujet, Kassoum Sidibé affirme avoir été victime d’une agression à domicile suivie de menace de la part d’Abdoulaye FotiguiBerthé, syndicaliste.
«Il est venu chez moi le Jeudi 07 Avril 2016 vers 07h30 mn pour m’annoncer la mise en place du bureau syndical au sein de mon établissement. Je lui ai fait savoir que j’avais deux rendez-vous avec mon médecin au Point G et une réunion à l’Académie et que je le rappellerai après avoir fini.
Il m’a dit qu’il était en mission officielle en tant que SG des écoles privées laïques affiliées au SNEC. Abdoulaye Berthé affirme qu’il est entrain d’élargir les démembrements du SNEC avant le prochain congrès. Il m’a dit qu’il va mettre obligatoirement en place un bureau dans mon établissement.
Il ne portait ni badge, encore moins un ordre de mission et était seul chez moi… Au Mali il y a le pluralisme syndical, mes enseignants ne m’ont pas informé d’une quelconque décision de mise en place d’un bureau syndical. Face à ce refus, il m’a pris par les collets de mon boubou en me donnant des coups de poing. Les gens sont venus au secours pour nous départager. Certains voulaient le lyncher, mais l’esprit de sagesse a prévalu et il fut libéré car on ne doit pas se rendre justice. En partant, il m’a menacé. C’est ainsi que j’ai porté plainte contre lui à la gendarmerie de Sangarébougou.
Il a été arrêté pour agression et menace de mort. Il a violé mon domicile et m’a agressé devant toute ma famille. Le même jour, sa maman est venue me voir, après son frère militaire afin que je puisse retirer ma plainte. Au moment où je me préparai pour cela, un certain SoumailaBerthé de Sogoniko est venu me dire que je ne devais pas porté plainte contre Abdoulaye Berthé qui était en mission. Et que je ne pouvais pas empêcher la mise en place du bureau. Des échanges ont attiré l’attention des élèves de mon établissement qui voulaient prendre part. J’ai ainsi appelé la gendarmerie qui a arrêté aussi SoumailaBerthé. Les deux syndicalistes ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal et séjournent à la maison d’arrêt centrale».
«Je ne suis pas contre la mise en place du bureau syndical, mais contre la manière»,poursuit l’orateur.« Si les enseignants veulent adhérer à un syndicat, ils pouvaient tenir une réunion avec un PV déposé au secrétariat de l’établissement. J’en veux à Maouloud Ben Kattra surtout dans cette affaire qui, au lieu de me demander, s’est insurgé contre moi en me diffamant sur les medias. Abdoulaye FotiguiBerthé est un voisin du quartier et j’avais beaucoup d’estime pour ses parents. Il n’est certes pas venu pour la mise en place d’un syndicat, mais pour un règlement de comptes personnellement, car il a dépassé plus de 5 établissements avant d’arriver chez moi pour m’agresser.
Je n’ai eu aucun échange avec le promoteur du Lycée Doulaye Baba dans cette histoire de mise en place du bureau syndical comme on le fait croire».
S’agissant des conditions de vie et de travail de ses enseignants, Kassoum Sidibé dira qu’il ya deux types d’enseignants: les Permanents c'est-à-dire ceux qui sont à l’école en plein temps et les autres abusivement appelés «Les mercenaires» c'est-à-dire les enseignants des écoles publiques qui dispensent des cours dans les écoles privées.
« En tout cas tous les enseignants permanents du complexe scolaire Fraternité sont à l’INPS et à l’AMO, mais pas les « mercenaires ». C’est un personnel instable ».
« Les salaires sont payés à partir du 25 de chaque mois parce que quand les enseignants sont mieux payés, ils offrent un travail de qualité. Et c’est ce qui fait la différence entre notre établissement et les autres ».
Coulou