Cela fait presque un an que l’accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé. Après des mois de négociations, menées par la médiation internationale dont le chef de file était l’Algérie, l’Accord avait entériné le 15 mai 2015 par le gouvernement malien et une partie des communautés du nord du Mali dont la Plate-forme avant d’être paraphé, le 20 juin, par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)
Cela fait presque un an que l’accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé. Après des mois de négociations, menées par la médiation internationale dont le chef de file était l’Algérie, l’Accord avait entériné le 15 mai 2015 par le gouvernement malien et une partie des communautés du nord du Mali dont la Plate-forme avant d’être paraphé, le 20 juin, par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une coalition réunissant divers mouvements. Depuis, les parties signataires, accompagnées par la communauté internationale, œuvrent à sa mise en œuvre. En dépit des difficultés rencontrées, d’aucuns ne veulent retenir que les «immenses espoirs» dont l’accord est porteur. Notamment «au plan sécuritaire par le rapprochement et la cessation des hostilités entre les mouvements signataires de l’accord» comme a tenu à le souligner M. Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et chef de la Misahel. Mais cela ne saurait suffire. Car les attentes sont nombreuses et le Mali ne sera apaisé qu’une fois, qu’il aura la certitude que sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa stabilité sont durablement et définitivement préservées. Et pour ce faire, il faudrait que le Nord du pays, cette région qui n’a pas encore exorcisé tous ses démons sent qu’elle fait partie à part entière du reste du pays. D’où l’urgence de l’accélération de la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de paix et de réconciliation. La violente manifestation, enregistrée il y a deux jours à Kidal, qui a fait deux morts et quatre blessés, vient rappeler la précarité de la situation qui prévaut à quelques milliers de kilomètres de Bamako et la fragilité du processus de réconciliation. Début mars, le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop avait informé son homologue algérien des «interactions positives enregistrées» entre les signataires de l’Accord.
Un calendrier prévoyant la mise en place rapide de nombreuses mesures nécessaires à la consolidation de la stabilité et au renforcement de la paix a été également arrêté avait-on indiqué par la même occasion. Car en fait, aujourd’hui l’ennemi du Mali est le temps. D’où la nécessité soulignée par l'Algérie de continuer à «aider les Maliens à réaliser les promesses contenues dans l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger». En agissant de la sorte, c’est aussi toute la région du Sahel que l’on prémunit.
Nadia. K