Depuis que trois soldats français ont été tués par une bombe artisanale, la semaine dernière, la force française Barkhane procède à de nombreuses arrestations dans la région de Kidal. Barkhane ne donne aucun détail sur le nombre ni sur l’identité des personnes arrêtées, mais les ex-rebelles de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), mouvement signataire de l’accord de paix qui rassemble plusieurs groupes armés, indiquent eux-mêmes que plusieurs de leurs combattants sont concernés : au sein du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), créé en 2013 par des anciens d’AnçarEddine, le groupe terroriste qui a revendiqué la mort des trois Français.
“Nous opérons sur la base de renseignements recoupés”, justifie le lieutenant-colonel Sabatier, porte-parole de Barkhane, qui précise que les opérations en cours visent “ceux qui fabriquent, transportent et posent les engins explosifs”. “Lorsqu’on trouve des personnes sur une zone de fouille, poursuit le porte-parole de Barkhane, nous sommes obligés de lever le doute. Si le doute est levé, nous les relâchons. Sinon, nous les transférons aux forces maliennes”.