Face aux impératifs de sécurité liés au terrorisme, nombre de Maliens ont adopté – à juste titre – de nouveaux comportements. Le nouveau contexte a également incité les hautes autorités du pays à prendre une batterie d’initiatives et de mesures parmi lesquelles l’introduction de la carte NINA et, aussi et surtout, le lancement le 4 avril dernier du passeport biométrique. Si l’opération se déroule bien pour les Maliens de l’intérieur, nos compatriotes de la diaspora éprouvent des difficultés à se procurer le document. En effet à la date du 20 avril 2016, 8596 demandes de passeports étaient en souffrance dans nos représentations diplomatiques. Ce chiffre s’élevait à 7000, il y a une dizaine de jours.
Selon le ministère des Maliens de l’extérieur, la principale raison de ce retard réside dans l’absence de moyens d’enregistrement dans la plupart de nos ambassades et consulats. Seuls neuf de nos représentations à l’étranger en disposent : France, Côte d’Ivoire, Gabon, Congo Brazzaville, Canada, New York, Washington, Djeddah et Riyad. Celles ci peuvent recevoir les demandes et les envoyer directement à la direction de la police des frontières. En outre, le versement des 55.000 Fcfa (coût du passeport) est effectué à leur niveau, afin de suppléer l’absence d’agences d’Ecobank. Auparavant, les demandeurs doivent se soumettre à d’autres exigences comme l’enregistrement, la prise des empreintes digitales…
Dans les ambassades dépourvues de ce dispositif d’enregistrement technique, nos compatriotes se verront délivrer dans un premier temps le passeport, ancienne formule. Celui-ci reste valable puisque le passeport biométrique et son prédécesseur vont coexister tout au long d’une phase transitoire.
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