Entre les ex-rebelles du MNLA et leurs amis français, ce n’est plus le grand amour. Pis encore : les premiers sont vertement accusés par les seconds de composer avec les jihadistes d’Ançar Eddine. D’ailleurs, les Français viennent d’arrêter près d’une douzaine de personnes qui sont, selon le lieutenant-colonel Sabatier, porte-parole de Barkhane, “ceux qui fabriquent, transportent et posent les engins explosifs”.
Pourtant, le 14 octobre 2013, le quotidien français le Monde rapportait que “les services français ont fourni un avion contenant 70 000 litres de carburant et ont fait parachuter des armes pour soutenir les troupes du MNLA après leur éviction par les jihadistes d’Al-Qaida, à l’été 2012. (…) Pendant l’offensive française, la DGSE avait même préparé des livraisons de missiles antichar Milan au MNLA, mais ne les aurait pas fournis au regard de la faible résistance des troupes jihadistes”.
A cet appui logistique s’ajoute un soutien idéologique à peine voilé. “A Paris, surtout dans les cercles militaires, de nombreuses personnalités sont convaincues que l’Etat malien ne peut continuer à exister dans sa forme actuelle”, relève un universitaire.
Maintenant que l’on sait qui est qui, c’est à la France de choisir résolument son camp et se convaincre une bonne fois pour toutes qu’”il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses saints”. Le MNLA en tout cas a fait preuve de trop de duplicités, notamment en retournant l’arme contre son “bienfaiteur”.
DAK