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Combattants du groupe Ansar Dine près de Tombouctou au Mali, avril 2012 |
Bamako - Trois collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevés la semaine dernière dans le nord-est du Mali, et que le groupe jihadiste Ansar Dine affirmait retenir, ont été libérés, ont
annoncé vendredi des responsables du CICR, un porte-parole précisant qu'ils ont été relâchés "sans condition".
L'information a dans un premier temps été rapportée sur Twitter par le président du CICR, Peter Maurer, puis confirmée à l'AFP par le porte-parole de l'organisation à Bamako, Valery Mbaoh Nana.
"La meilleure nouvelle que nous pouvions avoir : nos trois collègues au Mali sont libres, sains et saufs", a écrit M. Maurer sur son compte.
"Nos collègues ont été libérés sans condition. (...) Nous sommes extrêmement soulagés par ce dénouement heureux" et "extrêmement reconnaissants à tous ceux qui (y) ont oeuvré", a déclaré Valery Mbaoh Nana à un vidéaste de l'AFP à Bamako, sans fournir de noms.
Les trois personnes libérées étaient vendredi matin à Kidal, chef-lieu de la région du même nom, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako.
Elles revenaient d'une mission pour le CICR à Abéibara, au nord de Kidal, ont été enlevées sans effusion de sang, le 16 avril, avait indiqué cette semaine le porte-parole, sans toutefois dire par quel groupe ou quelle communauté.
Leur libération intervient au lendemain de la revendication de leur enlèvement par Ansar Dine. Ce groupe avait réclamé en échange des trois hommes la libération d'un homme arrêté la semaine dernière par la force française Barkhane qui traque les jihadistes dans le Sahel.
"Nous avons arrêté trois personnes qui travaillent pour la Croix-Rouge. Nous voulons, avant de les libérer, que Barkhane libère Miyatène Ag Mayaris", avait déclaré jeudi à un journaliste de l'AFP à Bamako un responsable d'Ansar Dine, Nourredine Ag Mohamed.
Miyatène Ag Mayaris était le guide local recruté par l'équipe du CICR et, selon diverses sources, arrêté par la force Barkhane.
"Nous avons effectivement entendu parler d'un certain nombre de revendications qui ont circulé. Le CICR n'a jamais reçu de revendications", a assuré Valery Mbaoh Nana.
"Et si nous en sommes arrivés aujourd'hui à cette libération, c'est grâce aux démarches que le CICR a engagées à travers ses contacts au niveau de toute la région du nord du Mali, que ce soit parmi les leaders religieux communautaires, l'administration. Toutes ces forces et toutes les relations du CICR ont été mobilisées pour arriver à ce résultat", a-t-il affirmé.
L'organisation ne souhaite pas communiquer dans l'immédiat "sur les conditions dans lesquelles ils étaient retenus", a-t-il dit. "Ils ont certainement été ébranlés, nous nous préoccupons d'abord de cette prise en charge-là", a-t-il ajouté.
Ansar Dine fait partie des groupes alliés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le vaste nord du Mali pendant près de dix mois entre 2012 et janvier 2013.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France avec son opération Serval, remplacée depuis août 2014 par Barkhane. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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