175 pays ont signé le vendredi dernier le texte de l’accord de Paris sur le climat conclu en décembre dernier pour protéger l’environnement des émissions des gaz à effet de serre et ralentir le réchauffement climatique. Cette signature qualifiée « d'historique » par le Secrétaire Général de l'ONU s'est déroulée au siège de l’organisation.
Au total 175 pays ont signé l’accord de Paris sur le climat conclu en décembre dernier à Paris à indiqué l’ONU à l’issue de la cérémonie de signature. Parmi eux 15 pays ont d’ores et déjà ratifié ce texte qui vise à ralentir le réchauffement de la planète.
Ces différents pays signataires représentent selon l’ONG World Ressources Institute « plus de 93 % des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement ».
Cet accord engage ses signataires à limiter la hausse de température à moins de 2°C et à "poursuivre leurs efforts" pour limiter cette hausse à 1,5°C.
Selon Ban Ki-moon secrétaire général des nations cette rencontre est « historique » car selon lui "jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n'avait signé un accord international en une seule journée". Pour rappel en 1982 seulement 119 pays avaient paraphé la Convention de l’ONU sur le droit de la mer.
Les États Africains restent tous confiant au respect des engagements pris par les pays pollueurs à aider les pays en développement qui sont les principales victimes du dérèglement climatique.
D'après Seyni Nafo, porte-parole du groupe des négociateurs africains à la Convention climat de l'ONU,
« la plus grande menace qui pèse sur le développement du continent africain, c'est le dérèglement du climat ».
L'entrée en vigueur de cet accord, dépend impérativement de sa ratification par les 55 pays responsables d'au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre . La COP 22 est prévue pour l’année prochaine au MAROC.
Le Mali s'est fait représenter à la cérémonie de la signature du document de l’accord climat négocié à Paris lors de la COP 21 en décembre dernier par le ministre des affaires étrangères et le Ministre de l'environnement et du développement durable. Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a plaidé pour le respect des engagements pris pour le financement des activités relatives à la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
Selon lui : « c'est pour consolider la vision de Paris que le Mali souhaite vivement que les engagements pris pour le financement des activités relatives à la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement soient tenus. Cela permettra assurément aux pays les plus vulnérables et moins responsables du changement climatique de renforcer leur résilience en la matière. Au Mali, le plan d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre préconise entre autres solutions, la promotion de l'utilisation des énergies renouvelables mais également de l’efficacité énergétique ».
Tout en souhaitant que les pays signataires aillent très vite à la phase de ratification les organisations de la société civile saluent la signataire du document pour la lutte contre le dérèglement climatique.Selon elles « cette convention est une chance pour la promotion des énergies renouvelables qui coûtent moins cher que les énergies fossiles ».
Mahamadou Farka Maïga est membre de la société civile malienne, spécialiste des questions de changement climatique. Il a été joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Nous espérons que cette signature est un premier pas, que la ratification va venir très vite et que le suivi va être un fait qui va effectivement donner aux gens qui ont quand même accordé crédit à cet accord-là. Vu même le degré de la menace, les pays consciencieusement et moralement, étant responsables, vont effectivement s’acquitter des engagements qu'ils ont eu à prendre ».
Pensez-vous que la signature de cet accord peut promouvoir les énergies renouvelables en Afrique et au Mali en particulier ?
« A la COP21, il y a eu l'initiative de l'Afrique sur les énergies renouvelables, beaucoup de pays ont accepté d'accompagner l'Afrique dans ce chantier-là. Au lieu de vouloir nous maintenir dans l'exploitation des énergies fossiles qui appauvrissent nos populations sur le plan économique et énergétique, nous croyons que c'est une bonne chose de promouvoir les énergies renouvelables ».