Ancien ministre des Affaires étrangères du Mali et ex-envoyé spécial des Nations unies à Madagascar, Tiébilé Dramé est certainement l’une des rares personnalités de l’establishment bamakois à avoir l’oreille des notables touaregs. Il lève un coin de voile sur l’agenda politique, une fois la guerre terminée.
RFI : Coup sur coup, les villes de Gao, Tombouctou, Ansongo et Kidal sont tombées aux mains de la coalition franco-africaine. L’occupation du nord du Mali par des bandes jihadistes est-elle du passé ?
Tiébilé Dramé : Malheureusement, non. Il n'y a pratiquement pas eu de combats. Les jihadistes se sont enfuis, sans doute pour préserver leur potentiel de guerre. De toute évidence, ils se sont repliés dans des sanctuaires plus au Nord, dans les chaînes montagneuses de l'Adrar, en attendant des jours meilleurs pour eux. Nous devons donc nous préparer à faire face à une longue période d'instabilité, avec des formes de guérilla et autres actes d’agression.... suite de l'article sur RFI