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Le front social se durcit
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Le Pays
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche pacifique du CSTM
Bamako , le 21 avril 2016 le CSTM a organisé une marche pacifique




Syndicalistes, regroupements de jeunes sans emploi etc. Voilà à qui le régime a affaire. Jeudi, 21 avril, ils ont battu le pavé, à Bamako ville, pour dénoncer la mauvaise gouvernance de l’actuel régime.
Cette manifestation pacifique, elle était inévitable. Malgré les démarches entreprises par le premier ministre, Modibo Keita, auprès du Secrétaire Général de la CSTM pour reporter la marche, Monsieur Amion a, ce jour, montré aux émissaires qu’aucun prétexte ne pourra leur empêcher de faire valoir l’un de leurs droits fondamentaux.
Après cet entretien dans le week-end, en début de semaine passé, Amion a tenu une conférence de presse, à la CSTM, lors de laquelle il dit maintenir la marche et rejette le raisonnement du gouvernement selon lequel le Président de La République est malade et pour cela, toute manifestation est mal visible. Où est le rapport entre la maladie du Président et une doléance syndicale ? Bien entendu que l’administration est une continuité.
A la marche, la CSTM s’est vu renforcée par la présence d’autre regroupements de jeunes que sont : AN TOROLA, REVEIL CITOYEN etc. tous ceux-ci, la plupart de jeunes sans emploi, ont dénoncé la mauvaise gouvernance et alerté le régime qu’il urge de redresser la barre.
Interprétation diverse. Certains estiment que la CSTM devrait renoncer à la marche pour raison la cible est le Président qui est à Paris pour des soins. Comme pour dire qu’elle et ses alliés devraient suivre le ‘’bon exemple’’ de l’opposition Républicaine qui a renoncé à sa marche.
Les responsables syndicalistes se dissocient. Car selon eux, les politiques c’est pour des intérêts personnels tandis que le syndicat c’est au nom des travailleurs.
Le front social se durcit. Après la CSTM et des regroupements de jeunes, la plus grosse centrale syndicale entend elle aussi se prononcer après le 1er Mai sur la situation du pays. En son sein, la déception se manifeste car elle aussi a des doléances non satisfaites, mais par delà elle voit le chaos à l’horizon si rien n’est fait à temps.
Boubacar Yalkoué
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Source: Le pays
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