L’on est toujours sans nouvelle de notre confrère, Birama Touré, du journal privé « le Sphinx ». Rappelons que depuis le 29 janvier, le journaliste n’a pas donné signe de vie. C’est pour informer la presse de l’évolution de la situation que le Syndicat national des journalistes reporters du Mali (SYJOR) a organisé vendredi un point de presse à la Maison de presse.
La conférence de presse était animée par le président de la SYJOR, Baye Coulibaly et Amadou Sangho, chargé de mission à la communication au ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Le président du SYJOR a expliqué que l’objectif de la rencontre était de démentir les folles rumeurs qui circulent sur la disparition de notre confrère, et d’informer la presse sur l’évolution de l’enquête.
Baye Coulibaly a rappelé qu’au début, l’enquête était confiée aux commissariats de police des 3ème et 9ème arrondissements, sous le contrôle du procureur de la République près le tribunal de première instance de la Commune VI du District de Bamako, Boubacar Sidiki Samaké. Par la suite, le Camp I de la gendarmerie est entrée dans la danse. « Il y a eu des rumeurs qui circulaient que sa moto avait été retrouvée. C’est totalement faux. Jusqu’à présent, nous n’avons pas d’informations concrètes sur la disparition de Birama Touré. L’enquête est au point mort », s’est insurgé Baye Coulibaly.
Tout en disant espérer qu’il soit en vie, le président du SYJOR a assuré que le syndicat va tout faire pour avoir des nouvelles de notre confrère.
Amadou Sangho, lui, a expliqué que depuis la disparition de Birama Touré, le département de la Sécurité et de la Protection civile est à pied d’œuvre pour le retrouver. Plusieurs membres de sa grande famille, sa fiancée et l’oncle de celle-ci ont été entendus. Le 10 février, lorsque le ministère a été informé de la présence d’une tombe suspecte dans un verger à Kati Sananfara, il a pris attache avec le procureur de Kati qui a mis en branle la police scientifique et technique qui s’est rendue sur le site. Après avoir procédé à une exhumation, les enquêteurs ont découvert un poulet noir dans la tombe.
Le chargé de communication au ministère de la Sécurité et de la Protection civile a également expliqué que la disparition de Birama Touré été évoquée lors de la 58èmesession ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme à Bangui. Présentement, les enquêtes suivent leur cours au niveau du 3ème et 9èmearrondissements. Les deux téléphones du confrère ont été analysés mais aucun indice n’a été trouvé.
Mariam F. DIABATE
Copyright Malijet © 2008 - 2016. Tous droits réservés
Source: Essor