Le 24 juillet 2014, un avion d’Air Algérie Mcdonnell Douglas MD-83 immatriculé EC-LTV EC-LTV, ayant décollé de l’aéroport de Ouagadougou à destination d’Alger s’écrasait à Gossi en territoire malien. L’enquête ouverte pour déterminer les circonstances exactes du crash est bouclée. Le rapport final produit par la commission d’enquête a été rendu public vendredi par le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, qui avait à ses côtés, les responsables de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), de l’Asecna, des Aéroports du Mali et de plusieurs autres services impliqués dans l’enquête relevant du ministère.
Le rapport final de la commission d’enquête est désormais disponible sur le site de ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement à l’adresse www.metd.gouv.ml.
Selon les enquêteurs, « après le décollage de l’appareil, l’équipage a fait lors de la montée plusieurs altérations de cap pour éviter une zone orageuse avant d’atteindre de niveau de croisière FL 310. Quelques minutes après avoir atteint son régime de croisière, la vitesse de l’avion a diminué, l’appareil a alors perdu de l’altitude puis à chuté brusquement en virage par la gauche ».
Le document poursuit : « L’impact avec le sol a été très violent, provoquant la mort instantanée des 110 passagers de 17 nationalités et de 6 membres d’équipage».
Après le drame, notre pays avait immédiatement mis en place un comité de crise présidé par le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement et comprenant près d’une dizaine d’autres ministres. L’enquête de sécurité a été ouverte conformément aux dispositions internationales et a associé des représentants accrédités des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’Algérie, du Burkina Faso, du Liban et de la France. Le Bureau enquête et analyse (BEA) de France a apporté une assistance technique précieuse au travail.
Toujours selon le rapport final, malgré les difficultés rencontrées (les données d’un deux enregistreurs de vol étaient inexploitables) qui ont limité l’examen du comportement de l’équipage, une analyse a montré que les capteurs de pression des moteurs avaient été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace et que le système d’antigivrage n’avaient pas été activés par l’équipage. « Le pilotage automatique a progressivement compensé la diminution de vitesse due à la perte de puissance des moteurs en augmentant l’incidence pour maintenir le niveau de croisière. L’incidence a progressivement augmenté au point d’atteindre sa valeur de décrochage », détaille le rapport d’enquête de sécurité qui a formulé plusieurs recommandations.
« La publication du rapport final marque la fin d’une enquête exceptionnelle à plus d’un titre pour le Mali qui est resté déterminé dans son action, afin que tout soit fait pour que ce type d’accident ne se reproduise pas », a commenté le ministre Mamadou Hachim Koumaré.
B. COULIBALY
Copyright Malijet © 2008 - 2016. Tous droits réservés
Source: Essor