Il est fréquent de voir dans les rues jonchées des sachets d’eaux minérales un peu partout à Bamako ou dans les capitales régionales. Si Ségou n’en demeure une exception, Sikasso (la ville qui a vu naitre notre ministre de l’environnement et de l’assainissement durable) c’est le pire des cas dépasse tout commentaire. Il faut nécessairement rencontre les producteurs d’eaux minérales en sachets plastiques et être capable de leur tenir le langage de la vérité. Presqu’on s’interroge à la longue si ce secteur eaux des sachets minérales est règlementée. Alors que dans les autres pays de la sous-région, en guinée tout près, pour être court avec l’expression, le simple gouverneur est capable de s’assumer où le nouveau gouverneur de Conakry a rencontré les élus locaux pour parler des divers problèmes qui assaillent la ville. Parmi les plus urgents, figure sans doute la question d’insalubrité. Pour débarrasser la capitale guinéenne de ses déchets, Mathurin Bangoura veut interdire les eaux minérales en plastiques, et pousser les industriels évoluant dans ce domaine à les remplacer par des bouteilles. Alors, à partir de KM36, annonce-t-il, nous allons nous concerter afin d’«interdire la rentrée de l’eau en sachets dans la ville de Conakry». Voilà, en substance ce qui le gouverneur fait savoir lorsque cette décision entrera en vigueur, ceux qui «ont de l’eau pourront aller la vendre ailleurs, mais pas dans la capitale». Ne dira pas la guinée est en avance sur le Mali. Car, souvent on s’interroge le développement est question d’homme et de responsabilité.
Le gouverneur de Conakry dira qu’il mettrait en place des services dont la mission serait de doubler les taxes sur les eaux en plastiques, ne respectant pas la présente consigne. Une mesure qui, espère le patron de Conakry, obligerait les opérateurs à opter pour les bouteilles, pourquoi pas au Mali qui est capable de le faire, même si ce sont eux qui ravitaillent le marché de la capitale. Reste à savoir si la décision va contribuer à lutter efficacement contre l’insalubrité qui règne dans la ville de Conakry, le Mali enverrait son ministre de l’assainissement pour apprendre de leçon.
Moctar Fofana