Dopage : L’Unesco et le ministère des sports font cause commune

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Publié le mardi 26 avril 2016 | L’Essor

© aBamako.com par A.S
Championnats d`Afrique d`Escrime Juniors et Cadets.
Bamako, le 4 mars 2016 au palais des sports. Le ministre des sports a donné le coup d`envoi des Championnats d`Afrique de Scrime Juniors et Cadets.

Le ministère des Sports, à travers la Commission nationale de lutte contre le dopage au Mali en collaboration avec la commission nationale de l’UNESCO au Mali a organisé, samedi dernier au Palais des sports, un séminaire national de formation et de sensibilisation des dirigeants sportifs et athlètes sur l’importance de la lutte contre le dopage.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont le représentant du ministre des Sports, Amadou Diarra Yalcouyé, la représentante de la commission nationale pour l’UNESCO au Mali, Mme Sangaré Coumba Touré, le secrétaire permanent de l’Organisation régionale anti-dopage (ORAD) Zones 2 et 3 Afrique, Aliou Youssouf et le représentant du Comité national olympique et sportif (CNOS), Souleymane Diarra.

Parmi les thèmes abordés lors de la rencontre, on peut citer la bourse de contrôle et la revue du concept de l’ORAD Zones 2 et 3 Afrique, l’organisation de l’UNESCO et le fonds pour l’élimination du dopage dans le sport, les perspectives et importances du contrôle du dopage au Mali, les risques de dopage sur la santé, les informations générales sur les substances interdites, la prévention et sur l’éthique du sport propre.
Les participants ont également parlé des cinq bonnes pratiques propres identifiées à la société malienne et qui sont susceptibles de faire abandonner le dopage par les sportifs, de la pratique du dopage au Mali et des rôles des agents de contrôle du dopage (ACD) et d’escortes. Sans oublier le système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS), l’Agence mondiale antidopage, les procédures de contrôle du dopage appuyées par des projections vidéo et les trois simulations, à savoir la gestion des résultats en cas de positivité de contrôle (parties administratives et techniques), les rôles et responsabilités des dirigeants sportifs et athlètes sur l’importance du contrôle en compétition et hors compétition.

Pour la représentante de la commission nationale pour l’UNESCO au Mali, le dopage dans le sport est une menace pour la santé des sportifs mais aussi pour la stabilité dans l’acquisition de la performance dans le respect des règles de jeu.

«Le dopage peut avoir des répercussions négatives autant sur l’éthique des compétitions que sur le fondement de notre société», dira Mme Sangaré Coumba Touré avant de rappeler que l’UNESCO, à travers ses Etats membres, a décidé de s’investir dans la lutte contre le phénomène en créant le Fonds pour l’élimination du dopage dans le sport.

«Lancé en 2008, ce fonds a été conçu pour aider les Etats à développer et mettre en œuvre des programmes efficaces pour lutter contre le dopage dans le sport, et améliorer ainsi leur niveau de conformité avec les obligations établies par la convention contre le dopage dans le sport, adoptée par la 33è session de la Conférence générale de l’UNESCO en 2005 à Paris», ajoutera-t-elle. Mme Sangaré Coumba Touré précisera que le séminaire a bénéficié du soutien financier de ce fonds.

«Cet appui financier, troisième du genre, est la preuve des derrières performances des sportifs maliens. Cela étant, nous osons espérer que la présente formation aidera à protéger notre jeunesse sportive contre le dopage, à améliorer la performance de nos athlètes et surtout à élever le niveau des compétitions sur des bases saines. Le fonds lutte contre le dopage dans le sport. Nous apprécions son œuvre mais nous devons garer à l’esprit qu’au Mali, le dopage n’est pas que dans le sport. Il est dans nos champs, sur nos chantiers, et dans les classes d’où la nécessité d’unir nos efforts pour lutter contre ce fléau», conclura la représentante de la commission nationale pour l’UNESCO au Mali.

Pour le représentant du ministre des Sports, le dopage dans le sport est un sujet d’actualité et aussi une question de santé publique. «Protéger le droit des sportifs est à la fois un principe olympique et un devoir pour les pouvoirs publics. Fort de cette responsabilité le Mali a adhéré aux différentes organisations régionales et mondiales antidopages à savoir l’Agence mondiale antidopage (AMA), l’Organisation régionale antidopage (ORAD) et la Convention de l’UNESCO sur la lutte contre le dopage dans le sport», dira Amadou Diarra Yalcouyé avant de rappeler que la Commission nationale de lutte contre le dopage a été créée au Mali en 2003.

«L’objectif de ce séminaire est de sensibiliser le maximum d’acteurs du monde sportif et de leur faire connaître les conséquences de la consommation des produits dopants sur la santé et sur la carrière sportive des athlètes afin que notre pays puisse être en phase avec les autres nations dans le cadre des contrôles réguliers de dopage pendant les compétitions et en dehors des compétitions», poursuivra le représentant du ministre des Sports en exhortant les participants au séminaire à saisir cette opportunité pour bien s’imprégner des enjeux et défis liés à la lutte contre le dopage.

L. M. DIABY