Ce n’est un secret pour personne qu’au Mali, la promotion des jeunes dans les instances de décisions est un problème qui se pose avec acuité. La question a fait l’objet de multiples concertations et débats. Et pour cause, la jeunesse a toujours été taxée d’incompétente, d’inexpérience et d’incapable. Comment la jeunesse réussira-t-elle à compétir ou à acquérir de l’expérimentée si elle ne monte pas au créneau ?
Certes, employer un jeune ou encore le promouvoir, engendrerait un risque non négligeable pour qui sait la baisse sensible que connaît le niveau de notre système éducatif.
Mais, force est de reconnaître que le risque fait partie intégrante de la vie. “Qui ne risque rien, n’a rien !”
Nul n’ignore cependant que l’avenir d’une Nation repose sur ses jeunes, puisque, ce sont eux qui seront appelés demain à prendre la relève.
Véritablement, en ce qui concerne la déliquescence de notre système éducatif, elle n’est point imputable aux jeunes, quand bien même, ce sont eux qui sont toujours mis sur la sellette.
Aujourd’hui, le besoin d’initier une politique nationale en vue de la formation, de l’accompagnement et de la responsabilisation des jeunes, s’impose à l’Etat. Etant donné que, les jeunes constituent une portion importante de la population (près de 70 %).
Mais d’abord, cela doit bien évidemment passer par une réappropriation par les jeunes de leur destinée.
Il est impératif que les jeunes ambitionnent de prendre leur destin en main à travers des initiations de projets.
En outre, un appui constant soutenu par une volonté politique de l’Etat est bien nécessaire.
Halte à l’instrumentalisation !
Les jeunes ont toujours servi d’objet de manipulation par de cyniques autorités, responsables et chefs de partis politiques qui, pour asseoir leur autorité ou gagner des élections, agissent sur le terrain électoral à travers une implication démesurée, immorale et intéressée des jeunes.
Point besoin de rappeler à ces gens, que la jeunesse a du chemin à faire : celui de bâtir l’avenir du pays et le sien.
Cependant, il revient à la jeunesse de se conscientiser afin de ne pas sombrer dans la naïveté ; ouvrir les yeux sur son devenir et ne plus jamais céder à des exploitations inutiles et intempestives.
Comme le disait l’autre : « l’entreprise ne manque pas d’embûches. Mais elle vaut absolument d’être menée. En faisant attention au rythme et en se souciant de la manière ».
Mohamadou Maïga Bamako