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9ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le Paludisme: Pour un Mali sans paludisme d’ici 2030
Publié le mardi 26 avril 2016  |  Le Tjikan
Célébration
© aBamako.com par A S
Célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme
La Journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée le 25 Avril 2016 au CICB




À l’instar des autres pays, le Mali a célébré, hier lundi 25 avril 2016, la Journée mondiale de lutte contre le Paludisme. C’était sous la présidence de Mme Marie Madeleine Togo, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, qui avait à ses côtés l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Foumsbee et le représentant de la directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, Dr Lucien Manga. C’était au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).
Organisé par le Programme National de Lutte Contre le Paludisme, cette édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme était place sous le thème « en finir pour de bon avec le paludisme ». Elle a pour objectif de renforcer d’avantage le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme du Ministère concerné. Aussi, de renforcer la sensibilisation à l’endroit des ménages et des communautés du pays sur l’importance de la prise en charge rapide et correcte du paludisme. En plus, intensifier la communication autour du paludisme à travers l’implication de tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en vue de réduire considérablement son impact au sein de la communauté.
Dans son intervention, la ministre Marie Madeleine Togo a souligné que le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique. Selon elle, l’Afrique reste le continent le plus touché car 80% des décès dus au paludisme surviennent dans 13 pays localisés en Afrique sub-sahariennes. Au Mali, dit-elle, les statiques sanitaires de 2015 font état de 6 851 700 cas graves de paludisme et 1 978 décès.
A ses dires, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays de 1,3% du fait de l’absence au travail ou à l’école. Face cette problématique très préoccupante dira Mme le ministre, notre pays avec l’appui des partenaires techniques et financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie. Il s’agit de la prévention par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD) avec un taux national de couverture de 82%, le traitement préventif intermittent (TPI) du paludisme chez la femme enceinte (20%), la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de moins de cinq ans, la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) en 2015,la confirmation systématique de tout cas suspect de paludisme et un traitement précoce, etc.
Selon la ministre, notre pays peut aller vers la pré-élimination du paludisme d’ici 2018 par la mise à l’échelle d’une couverture de plus de 80% et une approche innovante de certaines stratégies ciblées.
« Un Mali sans paludisme, tel est le résultat pour lequel le gouvernement du Mali s’est engagé pour l’horizon 2030 », a laissé entendre la ministre Marie Madeleine Togo.
Le représentant de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Lucien Manga pour sa part dira qu’une Afrique exempte de paludisme est possible, à condition d’assurer une coordination solide et la mise en œuvre de stratégies et d’initiatives appropriées, tout comme l’application de dispositifs de financement efficaces. Selon lui, l’élaboration de processus garantissant le suivi des progrès réalisés permettra de renforcer et l’exploiter la solidarité mondiale et régionale existant et de transformer l’élimination du paludisme en un mouvement social continental.
« Je lance un appel aux pays pour qu’ils appliquent des mesures concrètes et multisectorielles et qu’ils allouent des ressources suffisantes à l’élimination du paludisme. Nous devons nous appuyer sur les succès du passer et redoubler d’efforts dans la lutte contre cette maladie qui continue de dévaster et d’appauvrir des familles et des pays dans la région», a lancé Dr Lucien Manga.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, quant à lui dira qu’en tant que premier donateur dans le domaine de santé mondiale, les Etats-Unis sont fortement engagés à travailler avec ses partenaires afin d’intensifier les efforts et libérer les populations du fardeau du paludisme. Dans le monde, selon lui, plus de 430 000 personnes meurent encore chaque année à cause du paludisme. 90% des décès dus au paludisme surviennent en Afrique sub-saharienne et la grande majorité concernent les enfants de moins de cinq, a-t-il indiqué. Avant de poursuivre que l’initiative des Etats-Unis dans la lutte contre le Paludisme concerne 19 pays de l’Afrique sub-saharienne dont le Mali qui demeure un partenaire clé dans la lutte contre la maladie. « Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, à travers le PMI continuera à appuyer vos efforts pour aller vers un Mali sans paludisme », a promis l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali.
A noter que cette cérémonie a marqué le début d’une série d’activités consacrées à la lutte contre le paludisme. Ces activités sont entre autres une conférence de presse, une journée scientifique, des jeux concours sur les radios de proximité, des participations à différentes émissions radios et TV, des séances de sensibilisation au niveau de certaines écoles de la place ainsi que le dépistage et le traitement du paludisme à Sabalibougou qui est une innovation pour l’édition 2016.
Fily Sissoko
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