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Le Burkina, pays médiateur, "disponible" pour un dialogue politique au Mali
Publié le mercredi 30 janvier 2013  |  AFP


Blaise
© Autre presse par de
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et Afrique de l`Ouest le médiateur de la crise Mali


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OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne au nom de l`Afrique de l`Ouest, reste "disponible" pour un dialogue politique au Mali, a déclaré mercredi le gouvernement burkinabè, saluant l`offensive franco-malienne face aux groupes islamistes armés.

"La médiation burkinabè, voulue et soutenue par la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest, ndlr), reste disponible pour offrir un cadre de dialogue", a affirmé le Premier ministre Luc Adolphe Tiao dans un discours à l`Assemblée nationale.

"L`usage légitime de la force en ce moment n`exclut pas la recherche d`une solution politique négociée à cette grave crise", a-t-il insisté.

Le président burkinabè Blaise Compaoré "a toujours voulu que la force de l`argument prime sur l`argument de la force", a poursuivi M. Tiao, qui a "salué" l`opération lancée le 11 janvier par la France en appui à l`armée malienne pour stopper l`avancée des groupes islamistes du Nord vers le Sud.

Le Burkina a décidé de fournir un bataillon de 500 soldats à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force africaine qui a commencé à soutenir les troupes françaises et maliennes sur le terrain.

En marge du sommet de l`Union africaine le week-end dernier à Addis Abeba, M. Compaoré avait déclaré sur Radio France internationale (RFI) qu`un dialogue inter-malien était nécessaire pour une "paix durable", maintenant que "l`essentiel est fait" sur le plan militaire.

"L`opération franco-africaine est un succès", a-t-il estimé. "Mais cela n`est pas suffisant pour une paix durable au Mali. Il faut que les Maliens continuent de s`investir dans un dialogue inter-malien afin de traiter cette crise foncièrement politique".

Le président Compaoré avait engagé en 2012 des discussions avec certains groupes armés et Bamako, interrompues par l`opération militaire des dernières semaines.

La France a appelé mercredi les autorités maliennes à ouvrir "des discussions" avec les populations du nord du Mali, y compris les "groupes armés non terroristes reconnaissant l`intégrité du Mali".

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