Pour disparition d’armes, le chef d’état-major de la garde nationale, le colonel-major Zoumana Diawara, a été suspendu hier par la haute hiérarchie militaire. Ce n’est certes pas la première fois qu’un chef militaire trinque ainsi, mais dans le contexte de reconstruction de l’armée nationale et de rehaussement du moral de la troupe, c’est une obligation de sanctionner tout fautif. Aujourd’hui plus que jamais, l’impunité doit être débusquée des rangs de l’armée.
C’est en cela que la suspension de la gestion du colonel-major Diawara, qui découle d’une faute lourde, est pédagogique surtout à un moment où notre pays est engagé dans une lutte acharnée contre l’insécurité et le terrorisme. La suspension de cet officier supérieur doit être l’ultime occasion pour serrer la vis au sein de la Grande muette. Aucun gradé ou protégé de gradé ne doit plus être épargné quand il s’agit de sanctions.
La discipline faisant la force principale des armées, la reconstruction des Forces armées maliennes (FAMa), au-delà des équipements et des matériels militaires, doit obligatoirement passer par l’avènement d’un militaire nouveau, respectueux du règlement et soucieux de la sauvegarde de l’outil de défense.
On peut penser que désormais, dans notre pays et singulièrement dans l’armée, la sanction sera l’épée de Damoclès qui pendra sur les têtes. Cela aura l’avantage de mettre officiers, sous-officiers et militaires du rang devant leurs responsabilités et surtout de faire régner l’ordre et la discipline.
DAK