Excédé par le comportement de certains policiers, le député élu en Commune VI sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir), l’honorable Bafotigui Diallo, vient de saisir le ministre de la Sécurité et de la Protection civile d’un questionnaire pour éclairer la lanterne du peuple sur le rôle des agents en circulation.
Député du parti au pouvoir, l’honorable Bafotigui Diallo, a saisi lundi le bureau de l’Assemblée nationale d’un questionnaire à l’intention du ministre Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré. C’est à propos des policiers dans la circulation dont les citoyens ne cessent de décrier le comportement.
Informant le ministre des résultats d’une enquête réalisée par la Fondation Friedrich Ebert, du 18 au 25 mai 2015, qui souligne que la police est le secteur le plus touché par la corruption au Mali, le député déplore la souffrance du peuple qui va crescendo jour après jour à cause du comportement de la police dans la circulation.
“Monsieur le ministre, les véhicules ne sont plus sifflés pour des infractions flagrantes, mais tout juste pour se faire la poche. Les tombeaux roulants et les véhicules qui ne sont pas en règle payent 2000 F CFA et circulent librement durant toute la journée avec une petite note. Seuls les chauffeurs des véhicules en règle subissent des sanctions arbitraires”, s’indigne-t-il.
Avant d’interroger le ministre Traoré : “Avec ce comportement de la police, pensez-vous que les usagers de la circulation sont en sécurité ? Ce comportement d’incitation à l’incivisme se passe au su et au vu de toutes les autorités, est-ce qu’il n’y a pas une complicité voilée ? Quel est le rôle de la police dans un carrefour de régulation ?”…
Pour mettre fin à la souffrance infligée aux Maliens, le député Bafotigui Diallo propose d’ores et déjà au ministre de permettre aux policiers de siffler pour les infractions flagrantes (manœuvres dangereuses, dépassement de feux rouges, surcharges) avec des quittances pour le payement des infractions, des contrôles conjoints avec les douanes, l’ONT et les impôts “qui permettront d’alimenter le budget du Mali”.
En principe, le ministre doit répondre aux questions du député dans 15 jours à suivre. Les réponses doivent être publiées dans le Journal officiel avant s’être renvoyées à l’Assemblée nationale.
Maliki Diallo