PARIS - La présidente du Front national, Marine Le Pen, a estimé mercredi que "les problèmes" n`étaient "pas réglés" au Mali, minimisant la reprise de villes du Nord du pays par les troupes maliennes appuyées par l`armée française.
Invitée de l`émission Politiques sur France 24, Mme Le Pen s`est "réjouie" de ces succès militaires et a affirmé qu`elle avait "soutenu dès le début l`intervention au Mali".
Mais elle a surtout pointé "le risque de déstabilisation, parce que les problèmes ne sont pas réglés, le risque de propagation de la puissance des fondamentalistes - on voit ce qui se passe en Egypte, en Tunisie (...) -, le risque de propagation au Sahel, et le risque d`une aggravation d`une immigration vers les pays européens et la France en particulier".
Marine Le Pen s`est voulue "prudente" sur l`action militaire française au Mali. "Si on arrive dans un ville désertée par les islamistes, c`est donc qu`ils sont ailleurs et qu`ils prévoient probablement, éventuellement, de revenir", a-t-elle dit après la reprise du contrôle de Gao et Tombouctou par l`armée malienne appuyée par des moyens militaires français.
La dirigeante de l`extrême droite s`est aussi longuement attardée sur la "contradiction majeure", celle de "François Hollande et aussi de l`UMP" et qui a consisté, a-t-elle plaidé, à être allé "soutenir les fondamentalistes islamistes en Libye pour aller les combattre au Mali", ce qui "n`a aucun sens".
"Tout cela était prévisible. On joue aujourd`hui les pompiers pyromanes, on vient éteindre le feu qu`on a contribué à allumer, on a même déversé de l`essence dessus", a-t-elle lancé.