Les services de prestations dont pharmacies, laboratoires, hôpitaux et les autres structures de soins seront tous dotés en appareils de lecture de ces nouvelles cartes à puces et cela permettra de savoir tout sur l’assuré en question à savoir s’il est à jour de cotisations ou pas freinera du coup les cas de fraude.
Vendredi 22 avril 2016 dernier, la capitale régionale de Koulikoro a vécu. Une forte délégation de la presse privée malienne s’est rendue dans cette région en compagnie de la délégation de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) pour une journée d’information sur le système intégré d’identification. Ces nouveaux logiciels et dispositions feront émerveiller les adhérents et partenaires de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). M. Diarra Directeur du Cabinet au gouvernorat représentant le Gouverneur de Koulikoro, et le maire de ladite ville étaient au présidium pour la cérémonie d’ouverture, en compagnie des responsables de la CANAM et l’ASSEP (Association des éditeurs de la presse privée) venus de Bamako. Les discours de bienvenue, d’explication du partenariat entre autres ont été suivis de débats fructueux entre les journalistes et les responsables de la CANAM, de l’INPS et de la CMSS.
Après une mise en application difficile au motif d’une communication inadéquate de lancement, dont la rectification est assortie d’une adhésion massive, l’AMO aujourd’hui confrontée à la fraude se veut désormais mieux sécurisée et bien plus avantageuse en termes de qualité et de disponibilité des services par l’adoption d’un nouveau système d’information intégrée.
En effet, comme l’indique Mme Diaminatou Sangaré du service informatique CANAM dans son intervention, si l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) fait aujourd’hui la fierté des Maliens, force est de reconnaitre que la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) est confrontée à d’énormes difficultés. Il s’agit, entre autres, de la pratique de la fraude au niveau des assurés et des prestataires, l’indisponibilité dans les délais légaux, des cartes d’assurés, la non fiabilité des cartes d’assurés actuelles ainsi que le délai relativement long dans le traitement des feuilles de soins. Sans compter la non-traçabilité des transactions avec les prestataires. A ces difficultés, il faut ajouter aussi que la CANAM est dans l’obligation de changer son système information de l’AMO dénommé ESQUIF et sa plateforme technique d’ici à décembre 2016. Acquis en 2010, ce Progiciel contient actuellement toutes les données de la gestion des assurés. Il s’agit de l’immatriculation, de la gestion des droits à la prestation. Et la gestion des prestations des soins notamment la liquidation des prestations et le payement des prestataires.
Ce nouveau système plus moderne prend en compte plus de fonctions que l’actuel système qui expire le 31 décembre 2016. Le nouveau système intégré permet de gérer les cotisations, les prestations, la liquidation des prestations, l’immatriculation des assurés et des employeurs. Il prend en compte aussi l’acquisition de matériels d’enrôlement pour la production au sein de la CANAM des cartes biométriques avec puce et couplées avec le NINA.
Pour cela, les services de prestations dont pharmacies, laboratoires, hôpitaux et les autres structures de soins seront tous dotés en appareils de lecture de ces nouvelles cartes à puces et cela permettra de savoir tout sur l’assuré en question à savoir s’il est à jour de cotisations ou pas freinera du coup les cas de fraude.
La CANAM s’est dotée d’un puissant dispositif de vérification de l’ouverture des droits aux prestations garanties par l’AMO étant subordonné au paiement régulier des cotisations sociales, et ce dispositif permet de vérifier si l’usager est un assuré à savoir s’il a un numéro d’immatriculation au régime d’assurance maladie obligatoire et une fois le contraire se produit, il se verra notifier la non prise en charge car n’étant pas du tout à jour.
Le nouveau système intégré d’identification prend en charge l’immatriculation des employeurs et des assurés, la gestion des cotisations, la gestion des prestations, l’extranet et ou portail, la dématérialisation des feuilles de soins, la production des cartes numérisées biométriques avec un point de sécurité contrôle visuel de la puce affichant le logo CANAM et couplée avec le NINA.
Yattara Ibrahim