A quelques encablures des examens de fin d’année, les couteaux sont retirés de leur fourreau. A la faveur de la mise en place d’un syndicat d’enseignants au Complexe Doulaye Baba et au Collège Fraternité en Commune I du District de Bamako. Les versions divergent sur la source de l’incident qui a tourné en rixes.
De l’avis des enseignants, point de doute, les promoteurs de ces écoles privées ferraillent contre l’introduction du syndicat dans leur établissement, usant au besoin de menaces et de recours abusif à la force publique. Des enseignants menottés devant leurs élèves et conduit manu militari au commissariat de police, puis déféré à la Maison d’arrêt, avant d’être libérés. Sur exigence du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) auquel ces syndicalistes sont affiliés qui a saisi l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Laquelle avait déposé une lettre relative au contentieux sur la table du Premier ministre Modibo Keïta.
Le promoteur du Complexe scolaire Doulaye Baba s’abrite derrière l’insubordination des enseignants, le trouble à l’ordre public et les insultes contre sa propre personne pour licencier une dizaine d’enseignants. L’Inspection du travail peu convaincue des motifs invoqués a requis le rétablissement des personnes licenciées dans leurs activités. En vain. L’affaire a été portée devant le tribunal.
Le second promoteur parle d’incompatibilité de calendrier source de discorde l’opposant à un enseignant venu d’une autre école et qui comptait contre vents et marrées installer ce jour le syndicat au Collège Fraternité. A l’en croire, ni ses enseignants ni lui n’avaient sollicité sa mise en place. Des échanges durs au domicile du promoteur qui auraient vite tourné à l’administration de coups de poing au promoteur.
En définitive, le promoteur du Collège Fraternité a assimilé l’initiative à un complot ourdi contre son établissement. Même conclusion côté Complexe Doulaye Baba où on écarte d’un revers de main toutes les offres de dialogue. Ici, on préfère attendre que la justice passe d’abord. En attendant les deux enseignements incarcérés Abdoulaye Fotigui Berthé et Soumaïla Berthé à la Maison d’arrêt de Bamako ont été libérés sous caution.
La Rédaction