Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les obstacles à la réconciliation
Publié le mercredi 27 avril 2016  |  Le challenger
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger
Bamako, le 02 mars 2015. Hôtel Radisson Blu. Le ministre DIOP a organisé avec Zahabi et ministre KONATE, la cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger




La réconciliation meuble tous les discours et trouve un écho favorable chez les partenaires techniques et financiers du Mali qui acceptent de mettre la main à la poche pour sa réalisation. Une commission Justice, Vérité et Réconciliation a vu le jour. Depuis septembre 2013, un ministère en charge de la réconciliation figure dans la nomenclature gouvernementale.
Un groupe de citoyens réunis au sein du Rassemblement pour la paix et la réconciliation, An Ka Ben, s’active pour organiser un grand meeting de réconciliation. Cette activité est mise à profit par les partisans de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, exilé à Dakar depuis son départ forcé du pouvoir sous les coups de canon des mutins du capitaine Amadou Haya Sanogo, pour demander son retour bercail.
Il est tout à fait normal que les initiatives soient prises pour apaiser les cœurs et les esprits après des années de choc et de traumatisme.
Au Mali, la guerre que livrent à la République une poignée d’aventuriers sans foi ni loi, instrumentalisés par des mains invisibles n’est ni ethnique ni raciale encore moins religieuse. Et cela en dépit de la volonté manifeste des traîtres du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) de diviser un peuple qui se considère comme un et indivisible depuis la nuit des temps. De Kayes à Kidal, le peuple malien a su rejeter cette horde d’imposteurs qui n’ont de légitimité que la puissance de leurs fusils.
Des nations ont connu pire que la situation qui prévaut chez nous depuis quelques années. En toute franchise et en toute honnêteté, celles-ci ont osé affronter la vérité en face. Ce qui est loin d’être le cas au Mali où les uns et les autres ont opté pour la fuite en avant, l’hypocrisie et la démagogie.
Les obstacles à la réconciliation se résument au manque de sincérité des bourreaux du peuple, au triomphe du mensonge sur la vérité, au traitement préférentiel entre ceux qui doivent rendre des comptes au peuple et au règne de l’impunité.
Il n’y a pas plus hypocrites que les laudateurs d’un dictateur sanguinaire au moment où les victimes de ce dernier sont dans une souffrance insoutenable. C’est ce qui se passe sous nos yeux avec les tentatives de falsification de l’histoire. On laisse parader des criminels qui ont égorgé toute une unité de l’armée nationale à Aguelhoc qui avait comme seul tort de défendre sa patrie conformément à son serment, contre les envahisseurs de tout acabit. On lève en catimini des mandats d’arrêt lancés contre des responsables des mouvements rebelles qui ont livré le pays aux terroristes et on envoie une plainte pour haute trahison contre celui que toute la classe politique a aidé dans sa gestion laxiste des affaires publiques. On ne peut pas laisser les bourreaux narguer leurs victimes et parler de réconciliation, comme c’est le cas chez nous au Mali.
Aucune réconciliation n’est possible sans la vérité et la justice. Tout le reste n’est que du folklore. Si les bourreaux reconnaissent leurs crimes et ont le courage de se repentir, les victimes accepteront le pardon et commenceront à faire le deuil de leurs parents.
Les criminels qui ont massacré nos braves soldats à Aguelhoc, les apatrides qui ont livré notre pays aux terroristes, les responsables qui, par leur forfaiture, ont mis sous tutelle internationale notre pays, doivent tous répondre de leurs actes. A défaut de comparaître devant le tribunal des hommes, ils répondront devant celui de l’histoire.
Chaka Doumbia
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment